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Combattre dans un T-34
Au sommaire du n°126 - Juin / Juillet 2025
+ Embuscade nocturne et chasse au KV !
« Barbarossa », été 1941
+ Le SS-Sturmbannführer Ralf Tiemann
Un « as » des Panzer à l’état-major de la « Leibstandarte » (2e partie)
+ Combattre dans un T-34
L’impitoyable destrier de l’Armée rouge
+ Le Battalion Tactical Group russe
Vie & mort d’un concept
+ La première défaite du Tiger
Embuscade tunisienne
+ T-28 finlandais au combat
Des « nids à problèmes » !
+ Le général Jean Touzet du Vigier
Un « cavalier-blindé » exceptionnel
+ Actualités
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Au sommaire du n°126 - Juin / Juillet 2025
Engagé volontaire dans la Wehrmacht en 1937, le Leutnant Friedrich Sander commence sa carrière militaire en tant qu’opérateur-radio dans les Panzer. Unteroffizier un an plus tard, il s’inscrit à une formation pour devenir Bordführer avant de passer officier en 1940. Il ne participera pas aux campagnes de Pologne et de France malgré ses demandes, et connait son baptême du feu au début de l’opération « Barbarossa ». Le Leutnant Sander fait alors partie du Panzer-Regiment 11, lui-même attaché à la 6. Panzer-Division.
Au cours de l'été 1943, auréolé de gloire, à la suite de ses exploits pendant la bataille de Koursk, Ralf Tiemann est muté à l'état-major divisionnaire de la « Leibstandarte » ; il y continue, ainsi, son ascension dans la hiérarchie militaire. Début août 1943, suite à la chute du régime fasciste du dictateur Benito Mussolini, la LAH entame son déploiement dans le nord de l'Italie, avec pour mission de neutraliser les unités hostiles de l'armée italienne, de lutter contre les partisans, communistes ou royalistes, et de maintenir l'ordre, autrement dit, de « pacifier et sécuriser » la région, en usant de la force brutale, si nécessaire. Transportés par convois ferroviaires, le matériel et le personnel de la division transite par la ville autrichienne de Innsbruck, le col du Brenner, Vérone et Mantoue, avant d'être regroupés dans la plaine du Pô, au nord-ouest de Bologne.
Même si le qualifier de « surprise » pour la Wehrmacht en 1941 est à relativiser, le T-34 est indubitablement l’un des acteurs principaux de la défaite allemande sur l’Ostfront. Char novateur au début de l’opération « Barbarossa », le T-34 modèle 1940 inaugure toute une série de blindés qui aboutira à la version ultime, le T-34/85, symbole des derniers combats de 1945 tant il est omniprésent sur les clichés d’époque et dans les unités. Il faut cependant raison garder : malgré les innovations qu’il renferme, le T-34 demeure un char perclus de défauts (notamment pour sa première version), et dont le point fort est surtout sa facilité d’assemblage tout à fait adaptée à la machine de guerre soviétique. Plongée dans les entrailles de ce blindé indissociable de l’Armée rouge et de la Grande Guerre patriotique !
Le concept de Battalion Tactical Group (BTG) a été popularisé à partir de 2014, lorsque la Russie intervient militairement pour soutenir les républiques autoproclamées de Lougansk et Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. Après des succès initiaux, les séparatistes subissent en effet revers sur revers face à une armée ukrainienne qui a terminé sa mobilisation ; ils ne doivent leur salut qu’à l’intervention des troupes russes, notamment plusieurs BTG. Ce concept interarmes, présenté comme novateur, n’a pourtant pas survécu aux premiers mois de l’invasion de l’Ukraine. Retour et autopsie de cette Kampfgruppe à la sauce russe !
En janvier 1943, les Tiger I détachés auprès de l’Afrika-Korps sont déjà la terreur des unités alliées, bien mal équipées pour affronter ces monstres d’acier. Arrivés en Afrique du Nord quelques semaines plus tôt, ils sont cependant jetés dans la bataille en Tunisie afin de repousser les troupes américano-britanniques (ainsi que françaises) attaquant depuis l’Ouest. Le général von Arnim, qui commande les troupes de l’Axe, souhaite profiter de l’allongement important des lignes alliées au nord de la Tunisie, en frappant notamment dans le secteur des troupes françaises mal équipées pour la guerre moderne. Dans la vallée de Robaa , au sud-ouest de Tunis, les Tiger de la Kampfgruppe « Lüder » se préparent à passer à l’action…
Lorsque la Finlande lance la guerre de « Continuation », le 25 juin 1941, pour récupérer les territoires perdus après la guerre d’Hiver, elle n’aligne qu’un nombre très limité de chars dont beaucoup ont été capturés précédemment sur l’Armée rouge. Parmi eux se trouvent deux chars multitourelles T-28 qui sont, à cette date, les engins les plus puissants déployés par la Puolustusvoimat (force de défense finlandaise). Cette dernière va alors continuer à récupérer des véhicules sur l’ennemi soviétique dont de nouveau T-28 qui vont constituer un « poing blindé » … bien compliqué à engager du fait d’une fiabilité des plus médiocres. Pour autant, ils vont participer à de nombreux combats et ne quitteront officiellement les effectifs de l’Armée finlandaise qu’à la fin de l’année 1951 !
Fils d’Alain Touzet du Vigier, chef d’escadrons au 4e régiment de dragons et de Louise Lochtenbergh, Jean Touzet du Vigier naît le 10 octobre 1888 à Chambéry (Savoie). Après son bac, il prépare Saint-Cyr à Paris au lycée Janson de Sailly et intègre l’école en octobre 1910. Avant de rejoindre l’établissement, il effectue un temps de service obligatoire dans la troupe au 33e régiment d’infanterie du colonel Pétain (un an après le lieutenant de Gaulle). Il sort de Saint-Cyr sous-lieutenant en octobre 1913, à la 135e place sur 249 (promotion de la Moskova). Ayant choisi la cavalerie, il suit les cours de l’École d’application de Saumur puis est affecté au 9e régiment de cuirassiers à Douai. Ce régiment appartient à la 3e division de cavalerie (DC) commandée par le général de Lastours.