Aérojournal n° 95
Opération « Bodenplatte » (01/01/1945)
La victoire allemande de trop
Au sommaire du n°95 - Août/Septembre 2023
+ N’est pas Marseille qui veut !
Franz Stigler et la controverse du Schwarm Vögl
+ Ces beaux oiseaux tués dans l’œuf
Et si la Pologne avait été envahie plus tard ?
+ La victoire allemande de trop
Opération « Bodenplatte » (1er janvier 1945)
+ Le roi du strafing
Elwyn G. Righetti, un as bien spécial de la 8th Air Force
+ De l’Uralbomber à l’Amerikabomber
Le bombardement stratégique : le pari perdu de la Luftwaffe
+ Actualité
Au sommaire du n°95 - Août/Septembre 2023
+ N’est pas Marseille qui veut !
Franz Stigler et la controverse du Schwarm Vögl
Août 1942, Afrique du Nord, frontière égypto-libyenne. La carrière d’Hans-Joachim Marseille est à son apogée. Ses succès font pourtant des envieux à la JG 27 même, où certains pilotes vont franchir une ligne rouge et provoquer un début de crise qui sera contenu par la hiérarchie, jusqu’à ce que la vérité éclate en 1969.
+ Ces beaux oiseaux tués dans l’œuf
Et si la Pologne avait été envahie plus tard ?
Au lendemain de la mort le 12 mai 1935 du maréchal Józef Piłsudski, ancien charismatique chef de l’État et ministre de la Défense de la Pologne, Varsovie adopte un plan de réarmement consécutif aux tensions diplomatiques grandissantes en Europe. Le volet aérien de ce plan, destiné à moderniser des forces aériennes désuètes, est porté par le Generał Brygady Ludomił Rayski, commandant de la Lotnictwo Wojskowe depuis 1926. Malgré quelques tâtonnements parmi ses généraux, se demandant qui de l’Allemagne ou de l’URSS est la menace la plus immédiate, c’est finalement dans l’hypothèse d’une confrontation avec la Luftwaffe que ce développement est orienté. Et heureusement pour cette dernière que Hitler a fait envahir la Pologne en 1939. Si cela était intervenu quelques années plus tard (comme le voulait initialement le Führer, à en croire la célèbre note Hossbach), ça n’aurait pas été la même musique !
+ La victoire allemande de trop
Opération « Bodenplatte » (1er janvier 1945)
Le 16 décembre 1944, la Wehrmacht, appuyée par plusieurs divisions de Waffen-SS, déclencha à l’ouest son offensive de la dernière chance du nom de code de « Herbstnebel », plus connue de nos jours en français sous le nom de bataille des Ardennes. Un appui aérien était naturellement indispensable, même si à cette époque la Luftwaffe était dépassée non seulement numériquement mais également qualitativement, la plupart de ses vétérans ayant péri ou été mis hors de combat. Divers plans furent élaborés en haut lieu, certains apparaissant comme irréalisables à la suite du manque d’appareils et de personnel. L’un d’eux néanmoins consistait en une attaque massive d’environ 2 500 chasseurs monomoteurs. Ce « Große Schlag » ou « grand coup » était issu des cogitations de stratèges attachés au Stab du General der Jagdflieger (le Generalleutnant Adolf Galland). Mais, tant que l’on ne pouvait réunir d’unités en nombre, cette grande offensive aérienne demeurait à l’état de projet ou même de simple vue de l’esprit.
+ Le roi du strafing
Elwyn G. Righetti, un as bien spécial de la 8th Air Force
Un sourire ravageur, une gueule de star de cinéma (milieu qu’il fréquentera), Elwyn Guido Righetti n’est assurément pas le plus connu des as de la 8th Air Force, étant demeuré dans l’ombre des Gabresky, Gentile, Carson et autres Zemke. Car c’est en effet surtout (et tardivement) par ses destructions d’avions de la Luftwaffe au sol qu’il s’est forgé son palmarès qui demeure ainsi le plus fourni, en la matière, côté américain, durant la Seconde Guerre mondiale.
+ De l’Uralbomber à l’Amerikabomber
Le bombardement stratégique : le pari perdu de la Luftwaffe
Taillée par ses généraux pour une guerre à l’échelon tactique, la Luftwaffe se serait totalement désintéressée de l’aviation lourde de bombardement stratégique tout au long de son existence. Les espoirs de victoire ont reposé uniquement sur les bimoteurs rapides de bombardement horizontal et les bombardiers en piqué. Ce n’est qu’en tirant les enseignements des premiers revers que l’aviation allemande aurait voulu faire machine arrière, sans jamais y parvenir. Le sujet est en vérité plus complexe que cela. L’intérêt de la Luftwaffe pour des bombardiers lourds a été bien réel entre l’officialisation de sa création (plus objectivement, l’officialisation de sa sortie de clandestinité) et le dernier jour de la Seconde Guerre mondiale. C’est davantage des questions de moyens et de problèmes techniques qui ont empêché la force aérienne allemande de disposer de bombardiers lourds.