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Aérojournal n°103
Détruire le pont de Remagen
Mars 1945
Au sommaire du n°103 - Décembre 2024/Janvier 2025
+ L’Oberst Walter Oesau
Gloire et mort d‘un chef d’exception
+ Le Tupolev Tu-160
Le cygne de l’Apocalypse
+ Détruire le pont de Remagen !
La dernière offensive de la Luftwaffe (mars 1945)
+ Marinos Mitralexis
Le kamikaze grec
+ Le chasseur-intercepteur
Le Polikarpov I-17 et ses projets dérivés
+ Actualités
Des bombardiers stratégiques américains B-2 « Spirit » ont visé des dépôts d’armes souterrains au Yémen
La force aérienne israélienne a effectué des frappes de « précision » contre des sites militaires iraniens
Les avions de combat américains peinent à atteindre les objectifs en matière de disponibilité
Hommage : Chistopher Shores (1937-2024)
Au sommaire du n°103 - Décembre 2024/Janvier 2025
+ L’Oberst Walter Oesau
Gloire et mort d‘un chef d’exception
Nous avons laissé le Hauptmann Walter Oesau en France en février 1941 à la tête du III./JG 3, alors que l’as était titulaire de 48 victoires. Malgré un bref transfert sur le front de l’Est au tout début de l’invasion de l’Union soviétique, c’est bien sur le front de l’Ouest que cet as au caractère bien trempé va bâtir le plus gros de son impressionnant tableau de chasse et y trouver son funeste destin...
+ Le Tupolev Tu-160
Le cygne de l’Apocalypse
En novembre 1981, une photo montrant un bombardier stratégique soviétique non identifié cause un certain émoi au sein des états-majors de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). L’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) est sur le point de mettre en ligne l’avion de combat le plus puissant de tous les temps. Un monstre de 275 tonnes, capable d’atteindre des points névralgiques situés sur le continent américain. Moscou vient de frapper fort dans la course à l’armement qui l’oppose aux États-Unis en dévoilant un appareil hors du commun qui donne au Kremlin un sérieux coup d’avance… mais dont le coût exorbitant entraînera des conséquences inimaginables sur l’empire soviétique.
+ Détruire le pont de Remagen !
La dernière offensive de la Luftwaffe (mars 1945)
Au sortir des offensives allemandes en Ardennes et en Alsace en décembre 1944 et janvier 1945, l’issue de la guerre sur le front l’ouest ne fait plus l’ombre d’un doute. La Wehrmacht passe définitivement sur la défensive et déplore de nouvelles pertes terribles lors des combats sur la rive occidentale du Rhin en février-mars : 350 000 soldats (60 000 tués et 290 000 prisonniers) sont ainsi rayés des effectifs. Pour ne rien arranger, son fer de lance, la 6. SS-Panzer-Armee du SS-Oberstgruppenführer « Sepp » Dietrich, a été transféré à l’est pour une ultime offensive vers le lac Balaton, en Hongrie. L’hécatombe a été telle que la Westheer n’aligne même pas une trentaine de divisions au début du mois de mars, alors que la 1st Army américaine du général Hodges lance l’opération « Lumberjack » dont l’objectif est de nettoyer définitivement la rive Ouest du Rhin. Alors qu’il était encore très élevé au commencement de l’offensive des Ardennes, la crise de moral parmi les Landser est devenue telle que les cours martiales expéditives se multiplient pour maintenir la cohésion de la troupe et prévenir les redditions et les désertions massives. Dans cette atmosphère de retraite générale, seul le cours du Rhin offre alors un refuge salvateur à la Wehrmacht, dont les unités passent précipitamment sur la rive opposée. Sur les talons de ces débris de divisions, tous les ponts sont détruits. Tous ? Sauf un…
+ Marinos Mitralexis
Le kamikaze grec
Des Polikarpov découpant les dérives des bombardiers allemands selon la tactique du Taran aux intercepteurs kamikazes de la chasse japonaise percutant les B-29 américains dans le ciel de l’archipel nippon, en passant par le sacrifice volontaire d’une poignée de pilotes de la RAF durant la bataille d’Angleterre et les Fw 190 Rammjäger des groupes d’assaut abordant en dernier recours la queue des B-17 ou des B-24, les exemples de destruction d’avions ennemis par abordage sont nombreux durant la Seconde Guerre mondiale. Mais l’engagement des grandes nations éclipse quelque peu les initiatives de ce genre effectuées par des pilotes de pays belligérants « mineurs ». Or, durant la guerre italo-grecque d’octobre 1940, un pilote hellène se distingue par un exploit de ce type et plus encore !
+ Le chasseur-intercepteur
Le Polikarpov I-17 et ses projets dérivés
« Pourquoi aucun nouveau modèle d’avion de chasse n’a été présenté et proposé depuis ces cinq dernières années ? Polikarpov est-il trop content de ses deux concepts successifs et pratiquement parallèles ? A-t-il perdu son inspiration ? Mérite-t-il encore sa réputation de « Roi des chasseurs ? ». Ces questions ont fusé au printemps 1938 quand, après les mauvais constats militaires et politiques de soutien à la cause républicaine en Espagne contre la rébellion nationaliste, Staline a décidé de désengager l’Union soviétique du « problème espagnol ». Les brigades du bureau d’études de Nikolaï Nikolaïevitch Polikarpov ont pourtant développé des concepts « tous azimuts » pendant toute la décennie, dont le monoplan de chasse I-17 conçu en 1934 dans la foulée des I-15 et I-16 à moteurs radiaux tant appréciés. Propulsé par un moteur de 12 cylindres en V refroidi par liquide, il est inconnu des pilotes de combat parce qu’il n’a pas eu l’heur de plaire aux instances militaires et politiques ! Que s’est-il passé ?