Aérojournal n°80

Au sommaire du n°80 - Février/Mars 2021

+ Opération Donnerkeil

Le coup de maître de la Luftwaffe

Le 12 février 1942, la Kriegsmarine, assistée par la Luftwaffe, réussit ce qui s’apparente à un coup de maître, lorsque les croiseurs lourds Scharnhorst, Gneisenau et Prinz Eugen, accompagnés de leur escorte, réussissent à appareiller de Brest, à forcer le pas de Calais et à rejoindre l’Allemagne en longeant la côte néerlandaise. Disposant d’une couverture aérienne formidable, ils parviennent à faire tout ce trajet au nez et à la barbe de la RAF et de la Royal Navy ! Chris Goss nous narre la façon dont les événements se sont déroulés dans les airs.

+ Chasse interdite !

Le Tenente di Vascello Renato Arco, « as clandestin » de la Regia Marina

Selon une règle officieuse, bien qu’universellement reconnue, est déclaré « as » de l’aviation de chasse le pilote ayant abattu au moins cinq appareils ennemis. Introduite pendant la Grande Guerre, cette norme est pérennisée lors des conflits ultérieurs, et perdure jusqu’à aujourd’hui : de la Corée au Vietnam en passant par le Moyen-Orient, et des Malouines aux Balkans, elle est immuable, bien que souvent malmenée par les manques d’archives et surtout la propagande de guerre.

+ « Diable Rouge »

George Stamets, pilote d’Avenger de la VMTB-232 dans les îles Salomon

Le bombardier-torpilleur Grumman TBF Avenger fut, avec le F4U Corsair et le SBD Dauntless, une des trois chevilles ouvrières de l’aviation du corps des Marines durant la guerre du Pacifique. Avec trois hommes d’équipage, il fut néanmoins plus utilisé comme bombardier que comme véritable torpilleur. Sa capacité d’emport de 900 kg relativement élevée par rapport à un quadrimoteur (un B-17 quadrimoteur emportait 2 700 kg) et la possibilité d’emporter des roquettes sous la voilure firent de cet appareil le bombardier le plus utilisé par l’aviation du corps des Marines.

+ P comme Panzerjäger

Le Junkers Ju 88 P : version antichar de la bête de somme de la Luftwaffe

Véritable « bonne à tout faire » de la Luftwaffe, l’incontournable bimoteur Junkers Ju 88 se décline aussi bien en bombardier horizontal qu’en torpilleur, chasseur de nuit, Zerstörer, appareil de reconnaissance ou avion d’observation météorologique. Rapide, maniable, sa robustesse lui permet d’emmener une charge offensive appréciable, ce qui contribue à sa grande polyvalence. Néanmoins, il y a un rôle dans lequel le Ju 88 trouve enfin ses limites : celui de chasseur de chars (Panzerjäger). L’expérience tourne court, c’est le moins que l’on puisse dire…

+ La Lettonie

Un petit pays « aéronautiquement » prolifique !

Aujourd’hui, l’espace aérien des pays Baltes est défendu par des avions militaires de membres de l’OTAN qui, à tour de rôle, y envoient quelques-uns de leurs appareils. Entrées dans cette organisation en 2004, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie n’ont alors aucun moyen aérien pour surveiller leurs frontières avec le turbulent voisin russe. C’est déjà la Russie, soviétique celle-là, qui entreprenait de se rendre maîtresse de ces pays à la fin des années 1930. Pas d’OTAN à cette époque ! Chacun a donc développé sa propre force aérienne avec des moyens limités, et ce, dès l’indépendance acquise invariablement dans la douleur.

+ L'actualité de l'aéronautique

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