Aérojournal HS n°14
120 secondes fatales
La bataille de Midway
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Si la bataille de Midway semble s’être jouée sur le fil du rasoir, une analyse plus fine démontre que les erreurs stratégiques des Japonais ont été plus graves et plus déterminantes que les fautes tactiques habituellement imputées à l’amiral Nagumo et que la chance n’a tenu qu’un rôle mineur dans la déroute de la redoutable Kidô Butai.
La bataille de Midway
Si la bataille de Midway semble s’être jouée sur le fil du rasoir, une analyse plus fine démontre que les erreurs stratégiques des Japonais ont été plus graves et plus déterminantes que les fautes tactiques habituellement imputées à l’amiral Nagumo et que la chance n’a tenu qu’un rôle mineur dans la déroute de la redoutable Kidô Butai.
Tournant de la guerre du Pacifique, la bataille de Midway l’a effectivement été, en raison de la perte de quatre des six porte-avions d’escadre que comptait la Marine impériale. Toutefois, si le sort des armes avait été inversé, le Japon n’y aurait remporté aucun succès décisif face à un géant industriel tel que les États-Unis, aucune avancée suffisante pour contraindre Roosevelt à négocier la paix. La Marine impériale aurait certes gagné du temps, six mois, un an peut-être, mais cent fois elle aurait dû remettre l’ouvrage sur le métier et, à ce petit jeu, elle n’était ni préparée ni armée.
Pour n’avoir su ou pu définir une doctrine cohérente, les Japonais vont perdre cette bataille, dont le destin sera finalement scellé en deux minutes – 120 secondes qui consacreront le naufrage stratégique de la Marine impériale et celui de quatre de ses plus précieuses unités, autant dire la perte de son atout majeur : sa force de projection.
Ce hors-série, rédigé par Christian-Jacques Ehrengardt, propose une vision nouvelle de la bataille de Midway, revisitée grâce à la publication de nombreux documents inédits au cours de ces dernières années. Abondamment illustré, le texte est – marque de fabrique de l’auteur – émaillé de nombreux témoignages de première main, qui rendent le récit vivant et finissent par entraîner le lecteur à moins de 10 m au-dessus de vagues de l’océan Pacifique pour lancer une torpille sur l’Akagi...