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Aérojournal HS n°5 - Le Republic P-47 Thunderbolt - Les machines, les unités, les hommes
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Aérojournal HS n°5

Le Republic P-47 Thunderbolt

Les machines, les unités, les hommes

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Conçu comme chasseur d’escorte à long rayon d’action, le Republic P-47 Thunderbolt s’est fait voler la vedette par le P-51 Mustang. Sa carrière se serait probablement arrêtée au milieu de l’année 1944 si sa robustesse légendaire, son puissant armement intégré et sa capacité d’emport de charges externes aussi diverses que variées ne lui avaient pas ouvert une autre voie dans laquelle il brillera plus que nul autre. On peut dire aujourd’hui que le P-47 fut sans contestation possible le meilleur chasseur-bombardier de la Seconde Guerre mondiale.

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LE « GROS CUL »

Lorsque les premiers P-47 arrivent en Angleterre, les pilotes de la RAF, surpris par leur taille et leur poids, suggèrent narquois à leurs homomologues américains de se coucher sur le flanc de leurs appareils, comme le faisaient les Indiens du Far West avec leurs chevaux, pour éviter les balles ennemies. Car, avec ses 4,47 m de haut et ses six tonnes bien tassées en charge, le Thunderbolt est un avion monstrueux. Ses pilotes le surnomment immédiatement Jug, qui est l’abréviation de Milk jug (pot à lait), que les Britanniques prennent pour l’abréviation de Juggernaut (mastodonte, mais aussi poids lourd ou « gros cul » comme disent les routiers).
Conçu comme chasseur d’escorte à long rayon d’action, le Republic P-47 Thunderbolt s’est fait voler la vedette par le P-51 Mustang. Sa carrière se serait probablement arrêtée au milieu de l’année 1944 si sa robustesse légendaire, son puissant armement intégré et sa capacité d’emport de charges externes aussi diverses que variées ne lui avaient pas ouvert une autre voie dans laquelle il brillera plus que nul autre. On peut dire aujourd’hui que le P-47 fut sans contestation possible le meilleur chasseur- bombardier de la Seconde Guerre mondiale.
Il était si précieux aux yeux des Américains qu’il ne fut offert qu’à un petit nombre de nations amies dans le cadre du « Prêt et bail », en quantités modérées et assez tardivement, à une époque où, pourtant, les chaînes tournaient à plein aux États-Unis. Une seule version, le P-47D, sera réellement utilisée au combat, malgré le développement ultérieur de versions plus centrées sur l’interception (P-47M) et l’escorte à longue distance (P-47N), qui ne seront produites qu’à dose homépathique. La version « D » représente à elle seule 80% des 15 683 exemplaires du Thunderbolt construits entre 1941 et 1945. L’US Army Air Force crédite officiellement le P-47 de 545 000 sorties, en près de 2 millions d’heures de vol, et de 3 752 avions ennemis détruits en vol et 3 325 autres au sol. Son taux de pertes est l’un des plus faibles des monomoteurs améri- cains – 0,7% – en grande partie grâce à sa solide constitu- tion et sa grande fiabilité. Un bilan très impressionnant pour un appareil qui fut, somme toute, un avion de chasse assez moyen.