Aérojournal n°86
Chasse de nuit dans les Ardennes
Au sommaire du n°86 - Février/Mars 2022
+ Black Widow contre Luftwaffe !
Le 422nd NFS au combat dans la bataille des Ardennes
+ Samuel Marcus Kinkead
Le destin brisé de l’as des as sud-africain
+ Little Norway
Ces Vikings du « Nouveau monde »
+ Les as des jets de la Luftwaffe (2e partie)
Les Experten confirmés (ou prétendus tel !)
+ Opération « Banquet Light »
La Home Guard aérienne
+ Des croiseurs sur la Meuse
Vie et mort des Fokker T.V (2e partie)
Au sommaire du n°86 - Février/Mars 2022
+ Black Widow contre Luftwaffe !
Le 422nd NFS au combat dans la bataille des Ardennes
La première unité de chasse de nuit américaine à avoir débarqué sur le continent européen est le 422nd Night Fighter Squadron. Rattachée directement au IX Air Defense Command, cette escadrille opère depuis le 26 juillet 1944 à partir de l’aérodrome de campagne normand de Maupertus. Cette subordination directe accorde à la jeune unité une relative indépendance opérationnelle. Les équipages, novices, doivent forger leur expérience au contact des Mosquito de la RAF et de la DCA alliée, toujours « chauds à la détente ». Le 422nd NFS est aussi la première unité équipée, depuis le 23 mai 1944, du Northrop P-61A Black Widow (veuve noire), le nec plus ultra de la chasse de nuit américaine. Ce bimoteur bipoutre, conçu spécifiquement comme chasseur de nuit, est le plus lourd chasseur américain, pesant près de 14 tonnes en charge. Propulsé par deux Pratt & Whitney R-2800-10 de 2 000 ch, sa vitesse permet de rattraper (en piqué) les bombes volantes V-1 qui sont toujours lancées sur la Grande-Bretagne à partir du Pas-de-Calais. L’unité protège aussi le Cotentin des bombardiers allemands devenus de plus en plus rares.
+ Samuel Marcus Kinkead
Le destin brisé de l’as des as sud-africain
Samuel Marcus Kinkead est né à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 25 février 1897. Son père irlandais et sa mère écossaise ont récemment émigré dans la possession britannique. Il est le second fils du couple et son frère est Thompson Calder Kinkead, de quatre ans son aîné.
Au début de la Première Guerre mondiale, le 28 juillet 1914, date de la déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie à la Serbie, Samuel se porte immédiatement volontaire pour rejoindre le Royal Naval Air Service (RNAS), mais doit attendre ses 18 ans, si bien que ce n’est pas avant septembre 1915 qu’il peut y signer son contrat d’engagement. Il suit alors sa formation de pilote à Eastbourne, en Afrique du Sud, et décroche ses « ailes » à la fin de l’année.
+ Little Norway
Ces Vikings du « Nouveau monde »
Ce n’est pas la Petite France de Strasbourg (dont il ne faut pas se méprendre sur une appellation qui n’a en réalité rien de nostalgique), ni la Little Italy de Manhattan définitivement associée aux films de gangsters. Pourtant, cette « Petite Norvège » là fut un lieu assez extraordinaire durant la Seconde Guerre mondiale, symbole de la coopération entre aviations alliées et des démarches entreprises par les gouvernements en exil pour continuer le combat contre l’Allemagne aux côtés des grands frères américain et britannique.
+ Les as des jets de la Luftwaffe (2e partie)
Les Experten confirmés (ou prétendus tel !)
La suite de notre dossier sur les as des jets de la Luftwaffe nous élève dans la hiérarchie, avec les pilotes approchant et dépassant les 10 victoires aériennes obtenues aux commandes du Messerschmitt Me 262 Schwalbe. Beaucoup de ces noms ne sont pas inconnus tels Heinz Bär, Erich Rudorffer ou Franz Schall, même si quelques « petits jeunes », ayant découvert le biréacteur en même temps que les stars de la Propagandastaffel, à l’instar de Franz Peter Köster et de Hubert Göbel, viennent jouer les trouble-fêtes et « menacer » les dix premières places du classement. La Nachtjagd fait aussi son apparition dans le palmarès avec les pilotes de la NJG 11 Karl-Heinz Becker et surtout Kurt Welter qui va s’imposer comme l’as des as sur Me 262.
+ Opération « Banquet Light »
La Home Guard aérienne
En juillet 1940, après l’armistice signé par la France le 22 juin à Rethondes, le Royaume-Uni se retrouve seul face à l’Axe et dans une très inconfortable position. La Wehrmacht entame en effet les préparatifs de l’opération « Seelöwe », le débarquement en Angleterre, et masse pour ce faire, dans les ports du nord de la France, de Belgique et des Pays-Bas pas moins de 164 cargos, 300 caboteurs, 1 800 chalutiers et remorqueurs, ainsi que 2 400 péniches chargés de débarquer en trois vagues 25 divisions de combat et deux régiments mécanisés. Or, pour faire face à cet assaut amphibie, la « Perfide Albion » est bien démunie... D’où le recours à des solutions extrêmes !
+ Des croiseurs sur la Meuse
Vie et mort des Fokker T.V (2e partie)
La formule inédite du « croiseur aérien » (Luchtkruiser), réclamée au début des années 1930 par la Luchtvaartafdeelinget mal comprise par les ingénieurs de la firme nationale Fokker, a donné naissance, dans la douleur, au bimoteur T.V perclus de défauts et rapidement dépassé. Qui plus est, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, ce qui est devenu un bombardier moyen conventionnel n’est plus à l’ordre des priorités, la Militaire Luchtvaart (nouveau nom de la Luchtvaartafdeeling à partir de 1938) ayant avant tout grand besoin de chasseurs modernes. Toutes ces raisons expliquent qu’aucune commande n’est venue s’ajouter aux 16 Fokker T.V initiaux malgré des intentions contraires manifestées au début du programme. Les bimoteurs néerlandais, pas écartés pour autant, vont quand même être engagés au combat en mai 1940.