Batailles & Blindés n°114
Ardennes 1944
"Patton's Bastards" contre Diables verts
Au sommaire du n°114 - Juin/Juillet 2023
+ OTAN contre Russie
Un conflit inévitable ?
+ Les tactiques blindées soviétiques de la Guerre froide
+ Le Panzerschreck
Genèse du « tueur de chars » !
+ « Patton’s Bastards » contre Diables verts
La contre-attaque de Bastogne
+ Le cavalier visionnaire
René Prioux, l’étoile montante de la Cavalerie
+ Bonnes feuilles
« Frühlingserwachen » : L’ultime offensive de la Wehrmacht
+ Actualités
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Au sommaire du n°114 - Juin/Juillet 2023
+ OTAN contre Russie
Un conflit inévitable ?
Empêtrée dans une situation délicate en Ukraine qu’elle a elle-même déclenchée, la Russie reste pourtant une nation de premier plan, possédant une armée puissante et le premier armement nucléaire mondial, dont elle fait mention quasi-quotidiennement. Entre enlisement face aux forces ukrainiennes, intensifications des affrontements économiques, cybernétiques et d’influence vis-à-vis de l’Occident, et déplacements de troupes entre les différentes zones de son immense territoire, la Russie se targue également de contrôler l’Europe via la dépendance des pays de l’ouest à ses matières premières. Et si le conflit russo-ukrainien se généralisait en nouvelle guerre mondiale ? Le conflit Est-Ouest, redouté durant toute la guerre froide et pourtant jamais déclenché, est-il désormais inéluctable ?
+ Les tactiques blindées soviétiques de la Guerre froide
Tout au long de la Guerre froide, l’OTAN et le Pacte de Varsovie ne vont cesser de s’espionner, et pas uniquement afin de définir les concentrations de troupes ou les effectifs. Les deux camps vont aussi chercher à mieux se connaître, notamment en récoltant des informations sur les tactiques de combat. Or, c’est une évidence, les forces de l’OTAN envisagent un engagement militaire d’une manière radicalement différente par rapport à celle des forces du PAVA. Malgré le soin apporté à la sécurité de leurs informations, les manuels des écoles militaires ne tardent pas à fuiter et à être récupérés par chaque adversaire. Si posséder un manuel de tactique de l’adversaire ne garantit pas la victoire contre lui lors d’un engagement armé, il peut cependant amener un futur belligérant à préparer ses soldats et à réduire le risque de surprise une fois confronté à l’adversaire. Ce manuel, récupéré par les services de l’US Army à la fin des années 1970, décrypte les tactiques de combat d’une compagnie de chars soviétiques. Un document inédit pour les lecteurs de Batailles & Blindés !
+ Le Panzerschreck
Genèse du « tueur de chars » !
En tandem du Faustpatrone, plus connu sous son nom (tardif) de Panzerfaust, le Panzerschreck a très vite formé la colonne vertébrale de l'arsenal antichar allemand du second conflit mondial. Reconnaissable entre tous par son bouclier et son équipe de deux servants, le Panzerschreck a offert à l'infanterie allemande la capacité de se défendre contre les chars à moindres frais. Grâce à des sources d'époque, Robin Schäfer revient sur cette arme unique en son genre, notamment à travers des comptes-rendus liés au développement et à l'usage opérationnel du «tuyau de poêle», hantise des tankistes alliés.
+ « Patton’s Bastards » contre Diables verts
La contre-attaque de Bastogne
Le 22 décembre 1944, le III Corps de la 3rd US Army de Patton engage la 4th US Armored Division du Major General Gaffey à la pointe de son attaque pour dégager la garnison de Bastogne assiégée. Loin de l'image d'Epinal d'une percée foudroyante à travers les lignes allemandes, l'attaque de la division américaine va se heurter pendant cinq jours à une résistance opiniâtre de la modeste 5. Fallschirmjäger-Division commandée par le Generalmajor Heilmann.
+ Le cavalier visionnaire
René Prioux, l’étoile montante de la Cavalerie
René Jacques Alphonse Prioux est né le 11 avril 1879 à Bordeaux, fils d’Adolphe (1847-1937), capitaine au 144e régiment d’infanterie de ligne, futur contrôleur général de l’armée et grand officier de la Légion d’honneur, et de Louise Hermann. Ses trois frères, Maurice, Pierre et Louis, seront aussi officiers. Après des études au lycée Janson de Sailly à Paris, il s’engage le 9 août 1897 au 6e régiment de dragons (RD) à Vincennes, et intègre l’École spéciale militaire Saint-Cyr le 30 octobre 1897, où son frère aîné est déjà élève. Ayant choisi la cavalerie, il est promu sous-lieutenant le 1er octobre 1899 et quitte Saint-Cyr classé 41e sur 538 élèves (promotion de Bourbaki), avec l’appréciation suivante : « Excellent sujet, très bons sentiments, sérieux, convaincu, zélé, énergique ».
+ Bonnes feuilles
« Frühlingserwachen » : L’ultime offensive de la Wehrmacht
Après le succès défensif de Debrecen, le III. Panzerkorps reste sur le front hongrois jusqu'à la fin de l'année 1944, mais il ne participe à aucune opération d'envergure. Du 18 au 27 janvier 1945, alors que la capitale hongroise est toujours assiégée par la RKKA, il participe tout d'abord comme soutien à « Konrad III », l'ultime opération lancée par la Wehrmacht pour secourir les assiégés. L'action de Breith se limite alors à assurer une mission de flanc-garde avec une seule Panzer-Division au profit du IV. SS-Panzerkorps qui est le principal pion offensif de l'opération. L'échec allemand ne met pourtant pas un terme aux velléités offensives d'Hitler en Hongrie afin de préserver sa dernière source d'approvisionnement en pétrole ainsi que Vienne. Courant février, le Führer décide donc de relancer une attaque depuis le terrain conquis lors de « Konrad III », dans le secteur compris entre le lac Balaton et le lac Velence, contre les solides positions tenues par le 3e Front d'Ukraine. Par l'ampleur des moyens engagés, cette opération est la dernière offensive majeure lancée par la Wehrmacht. Si, une fois encore, le III. Panzerkorps joue un rôle secondaire par rapport au IV. SS-Panzerkorps, Breith dispose de moyens plus importants pour accomplir sa mission puisqu'il chapeaute trois Panzer-Divisionen et une division d'infanterie.