Batailles & Blindés
search

Batailles & Blindés n° 115

Gumbinnen Goldap

Echec soviétique en Prusse

Au sommaire du n°115 - Août/Septembre 2023

+ Le phénix polonais
De la décadence post-soviétique à la plus puissante armée d’Europe ?

+ Panzerwaffe 1940, 1943, 1944
Qui était la meilleure ?

+ L’échec de Gumbinnen
Les Soviétiques butent sur la Prusse

+ Les chars soviétiques à Koursk
Un emploi innovant ?

+ Bloody Carentan !
Quand les Aigles attaquent

+ Actualité
« J’ai pu cumuler mes deux passions : la Normandie et les véhicules militaires »

En savoir +

 EGALEMENT DISPONIBLE AU FORMAT NUMERIQUE : 

  Google Play  

BB115
8,50 € Frais de port compris

Au sommaire du n°115 - Août/Septembre 2023

+ Le phénix polonais

De la décadence post-soviétique à la plus puissante armée d’Europe ?

En 1989, l’Union Soviétique s’effondre et les pays du « Bloc de l’Est » se libèrent du régime communiste. S’il faut attendre le milieu des années 1990 pour voir la reconstruction d’une force armée indépendante en Pologne, l’évolution de l’armée polonaise s’accélère dès le début des années 2000. En 1995, le pays se rapproche de l’Ouest et décide de rejoindre l’OTAN. Et à l’orée des années 2010, l'industrie de l'armement se modernise rapidement, se regroupant au sein de l'entreprise publique Polska Grupa Zbrojeniowa : désormais, la Pologne peut moderniser son matériel obsolète, produire son propre armement moderne et entretenir l’armement de dernière génération, dont les chasseurs F-35 américains, les chars K2 Black Panther sud-coréens et les blindés Borsuk polonais ! Au point de s’imposer comme la plus puissante armée européenne ?

+ Panzerwaffe 1940, 1943, 1944

Qui était la meilleure ?

L’arme blindée allemande va considérablement évoluer au cours des presque six années que va durer la Seconde Guerre mondiale. Affrontant des ennemis variés sur des théâtres d’opérations divers, la Panzerwaffe va devoir s’adapter à l’adversité, ainsi qu’aux circonstances stratégiques auxquelles elle va devoir faire face. Ainsi, les contingences de 1940 ne sont pas les mêmes que celles de 1944. Il peut donc être intéressant de se poser la question de savoir quelle Panzerwaffe fut la plus efficace. Pour répondre à cette problématique, nous avons décidé de choisir les trois bornes temporelles que sont les années 1940, 1943 et 1944. 1940, car c’est cette année-là que, pour la première fois, la Panzerwaffe affronte un adversaire à sa hauteur : les troupes franco-britanniques ; 1943, puisque c’est une date charnière qui voit l’introduction de nouveaux matériels et la transformation en profondeur de l’organisation des Panzer-Divisionen ; 1944, car c’est l’année de la maturité. Afin de pouvoir faire une comparaison raisonnée, nous avons choisi de retenir quatre critères parmi d’autres : la doctrine, l’organisation des unités, le matériel et la formation. Enfin, nous nous sommes concentrés sur le noyau dur de la Panzerwaffe : les Panzer-Divisionen.

+ L’échec de Gumbinnen

Les Soviétiques butent sur la Prusse

En ce début du mois d’octobre 1944, le général Ivan Tcherniakhovski, commandant du Troisième front biélorusse, est confiant : ses troupes ont aidé à libérer sans coup férir la Biélorussie tout en infligeant de lourdes pertes aux forces allemandes. Voilà maintenant que « l’antre du militarisme allemand », la Prusse orientale, est à portée de main. La propagande soviétique ne s’y trompe pas et saisit l’occasion : après tant d’années de souffrance imposées par les envahisseurs et tant de morts, l’Armée rouge va pouvoir enfin poser pied sur le sol allemand. Fortement bousculées, les troupes du III. Reich n’ont eu d’autres choix que de céder du terrain face aux Soviétiques ; cependant, les combats en Prusse orientale vont très vite devenir un enjeu de taille pour les deux camps. Pour l’Armée rouge, franchir la frontière va permettre de clore définitivement le chapitre ouvert par l’opération « Barbarossa » en juin 1941 et, possiblement, la guerre – après tout, Berlin n’est « plus » qu’à 800 kilomètres. Du côté allemand, il est surtout question de défendre la « Vaterland », la « mère patrie », le premier territoire directement attaqué par les forces de Staline… D’autant plus que de par sa tradition militaire (en plus d’être le lieu de naissance de beaucoup de généraux allemands), la Prusse a une importance non négligeable dans les mentalités au sein du III. Reich. En bref, l’affrontement à venir s’annonce titanesque, et si Tcherniakhovski garde son sang-froid, ses adversaires vont tout mettre en œuvre pour vendre chèrement chaque pouce de terrain.

+ Les chars soviétiques à Koursk

Un emploi innovant ?

Il est commun de représenter l’Armée Rouge ayant combattu lors de la « Grande Guerre patriotique » comme un « rouleau compresseur » dénué de nuance et fonçant tête baissée contre les troupes allemandes, avec pour seul avantage tactique le poids du nombre et un matériel pléthorique. Le haut commandement soviétique aurait lui-même été dépourvu de « pensée » militaire, ne comptant que sur la profondeur stratégique de l’URSS et les aléas climatiques (hiver et raspoutitsa) pour prendre le dessus sur son adversaire, la terrible Wehrmacht. Pourtant, comme de nombreuses études l’ont démontré en France ces dernières années, le tableau est plus complexe que cela : si, dans les premières années du conflit, les errements d’avant-guerre et les pertes terribles essuyées par l’Armée Rouge l’ont contraint en effet à parer au plus pressé en usant de tactiques basiques, l’expérience du combat et la redécouverte de doctrines pertinentes élaborées avant-guerre ont permis à l’armée de Staline de réduire le fossé existant avec l’armée allemande puis de l’égaler à partir du milieu du conflit, malgré quelques lacunes encore évidentes.

+ Bloody Carentan !

Quand les Aigles attaquent

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, des bruits de moteurs troublent la nuit des habitants de Carentan. Loin d’être les habituelles preuves d’activité des unités allemandes, ce vacarme – bientôt amplifié par des tirs de la Flak et des coups de feu au sol – semble plutôt exceptionnel, et présager du pire… Si la Normandie s’est habituée au survol des appareils alliés, elle va se retrouver cette fois dans l’œil du cyclone pendant tout l’été 1944. La petite ville de Carentan, réputée tranquille, va être le théâtre de furieux combats pendant plus d’une semaine entre d’un côté les parachutistes de la 101st Airborne Division et de l’autre les « Diables verts » du Fallschirmjäger-Regiment 6 épaulés par les Waffen-SS de la 17. SS-Panzergrenadier-Division « Götz von Berlichingen ». Ce prélude à la bataille de Normandie, sanglant pour les deux camps et pour la cité, va pourtant être largement éclipsé par les autres affrontements de juin et de juillet 1944.

+ Actualité

« J’ai pu cumuler mes deux passions : la Normandie et les véhicules militaires »