Batailles & Blindés n°116
Koursk
Les Allemands pouvaient-ils l'emporter ?
Au sommaire du n°116 - Octobre/Novembre 2023
+ Le baroud d’honneur des Polonais
Champagne, juin 1940
+ Les Allemands pouvaient-ils l’emporter à Koursk ?
Des atouts indéniables
+ Aufklärung !
La reconnaissance blindée
+ Les « thunder run » de Bagdad
Ou comment précipiter la fin d’une guerre !
+ L’ultime offensive vers Berlin !
Vistule-Oder, 1945
+ Les cavaliers de Gediminas
L’arme blindée lituanienne (1920-1940)
+ Actualités
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Au sommaire du n°116 - Octobre/Novembre 2023
+ Le baroud d’honneur des Polonais
Champagne, juin 1940
Livrée à partir du 10 juin 1940, la bataille de Champagne voit la 4e Armée du général Édouard Réquin se mesurer aux Panzer-Divisionen de Guderian et von Kleist. Parmi ses maigres renforts, Réquin reçoit la 10e brigade de cavalerie blindée polonaise tandis que deux de ses divisions d’infanterie peuvent compter sur les 7e et 10e compagnies antichars, levées elles aussi sur contingent polonais. Retour sur leurs combats, livrés avec le vain espoir d’empêcher une défaite pourtant inéluctable.
+ Les Allemands pouvaient-ils l’emporter à Koursk ?
Des atouts indéniables
La bataille de Koursk est souvent présentée comme l’un des principaux tournants de la Seconde Guerre mondiale et le troisième de la guerre germano-soviétique. Comme toute grande bataille, elle est régulièrement considérée comme jouée d’avance a posteriori : les Allemands n’avaient aucune chance de gagner contre un ennemi solidement retranché dans le saillant et alors que d’énormes réserves blindées soviétiques étaient en mesure de juguler toute percée potentielle. Les Allemands ont donc pêché par excès de confiance en attaquant là où l’Armée Rouge les attendait, et ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient : une défaite cinglante et lourde de conséquences pour la suite du conflit. Or, on peut facilement juger que si les Allemands ont choisi cette stratégie pour l’été 1943 et ce lieu pour leur attaque principale, c’est qu’ils ont considéré à l’époque que c’était la solution la plus adaptée à leurs problèmes. C’est donc que les généraux allemands jugeaient qu’ils avaient toutes les chances de vaincre leur adversaire. Et nous allons voir pourquoi.
+ Aufklärung !
La reconnaissance blindée
La reconnaissance en avant des troupes, que ces dernières soient à l’offensive ou sur la défensive, est un élément essentiel du combat. Les commandants de toutes les strates tactiques, de la division à la compagnie en passant par le régiment et le bataillon, ont un besoin vital de savoir ce qui se trouve devant leur unité. Il est souvent dit que les troupes de reconnaissance sont les « yeux et les oreilles » des chefs d’unité. Savoir au plus tôt si l’ennemi se trouve en face, où il se situe, sa nature et ses intentions est une nécessité primordiale. Il s’agit également de connaître le terrain qui va devoir être franchi ou défendu. Voilà les principales informations que vont collecter les différentes unités de reconnaissance rattachées aux divisions blindées. Les principes et actions qui régissent ces unités sont à peu près les mêmes dans toutes les armées, que ce soit dans l’infanterie ou les forces mécanisées : seuls les matériels et les moyens de déplacement vont différer.
+ Les « thunder run » de Bagdad
Ou comment précipiter la fin d’une guerre !
Le 7 avril 2003, alors que Bagdad, la capitale irakienne, retient son souffle, le silence ambiant est troublé par des ronflements de moteurs et des tirs sporadiques. Les rares habitants n’ayant pas quitté la ville jettent des regards discrets par leurs volets fermés : une colonne de véhicules de couleur jaune sable fonce à travers les rues. Quelques GIs sont installés aux mitrailleuses de calibre .50 des Humvee intercalés entre des M2 Bradley, dont les tourelles semblent prêtes à ouvrir le feu. En tête se trouvent plusieurs M1 Abrams qui écrasent tout sur leur passage, ouvrant la voie à cette colonne qui file vers le cœur de la capitale de Saddam Hussein. Le moment est crucial, car véhicules blindés et combat urbain ne font jamais bon ménage, comme l’ont appris les Russes à Grozny en 1995… une terrible mésaventure qu’a en tête le Colonel Perkins, le chef de cette colonne d’assaut, alors aux aguets dans son M113 de commandement. Son coup de poker, s’il réussit, permettrait d’éviter de coûteux combats en temps et en hommes pour le contrôle de la capitale irakienne… mais aussi précipiterait la fin du conflit.
+ L’ultime offensive vers Berlin !
Vistule-Oder, 1945
Début janvier 1945, le front de l’Est semble figé : d’un côté, les Allemands ont détourné de nombreuses forces pour leur opération dans les Ardennes («Wacht am Rhein») et de l’autre, l’Armée rouge a eu besoin de temps pour panser ses plaies. Depuis le déclenchement de l’opération « Bagration » à l’été 1944, les troupes soviétiques ont réalisé un gigantesque bond vers l’ouest et surtout encaissé des pertes phénoménales. Mais les objectifs n’ont pas été tous atteints, d’autant plus que les Allemands ont parfois opposé des résistances inattendues comme en novembre 1944 lors de l’opération «Gumbinnen-Goldap». Au Nouvel An 1945, les armées soviétiques sont installées sur la Vistule et n’ont à leur disposition que quelques têtes de pont. Or la capture de Berlin reste prioritaire pour la STAVKA qui va préparer une offensive majeure destinée à faire franchir la Vistule et l’Oder à l’Armée rouge…
+ Les cavaliers de Gediminas
L’arme blindée lituanienne (1920-1940)
Du fait de sa situation géographique, la Lituanie a toujours été une terre d’affrontements, et la naissance moderne de ce pays en tant qu’État balte au début du XXe siècle n’a rien d’une sinécure non plus. Entrés dans le premier conflit mondial sous dominations allemande et russe, les Lituaniens vont subir de plein fouet les effets des troubles majeurs sur le front de l’Est. Après la chute du Tsar, ces derniers devront arracher leur indépendance par les armes alors que Bolcheviques, Allemands et Polonais lorgnent sur ce carrefour entre leurs pays respectifs. Née dans le sang et les larmes, la Lituanie moderne va alors chercher à développer rapidement ses moyens militaires – en se tournant bien vite vers les blindés.