Batailles & Blindés HS n°7
Les dragons d'acier au combat
Les blindés lance-flammes
EPUISE
Peu d’engins ont autant enflammé l’imagination des soldats que les chars lance-flammes. Lorsqu’en septembre 1939 l’Europe s’embrase, chacun des deux camps cherche à prendre l’ascendant sur son adversaire en développant des armes nouvelles ou, à défaut de modernisme, de plus en plus meurtrières. Les lance-flammes n’échappent pas à cette spirale infernale.
Peu d’engins ont autant enflammé l’imagination des soldats que les chars lance-flammes. Lorsqu’en septembre 1939 l’Europe s’embrase, chacun des deux camps cherche à prendre l’ascendant sur son adversaire en développant des armes nouvelles ou, à défaut de modernisme, de plus en plus meurtrières. Les lance-flammes n’échappent pas à cette spirale infernale.
Pourtant, si une arme est utilisée depuis la nuit des temps, c’est bien le feu ! Le feu a de tout temps terrifié les hommes de par les terribles blessures qu’il peut engendrer. L’humanité a rapidement tenté de le domestiquer pour le rendre plus efficace encore. Les Grecs employaient vers 670 avant notre ère un mélange incendiaire particulièrement difficile à éteindre appelé feu grégeois. Au Moyen-Âge, les flèches munies d’étoupes enflammées permettaient de vaincre la résistance de troupes retranchées dans des châteaux en déclenchant des incendies à l’intérieur des remparts. Tout au long des siècles, l’emploi du feu reste ainsi une pratique courante. Les premières utilisations d’un lance-flammes confirment son effet démoralisateur et destructeur. Mais les ceux-ci restent des armes encombrantes, difficiles à déployer et surtout vulnérables et dangereuses pour ceux qui les portent.
L’apparition des chars d’assaut durant la Première Guerre mondiale permet de s’approcher au plus près de l’ennemi sous couvert d’un blindage protecteur. Logiquement les lance-flammes suivent le même chemin. Durant l’entre-deux-guerres, les doctrines d’utilisation de ces blindés si particuliers vont se révéler floues. En définitive, à quoi peut bien servir un tel engin ? Réduire les points d’appui adverses ? Neutraliser les chars ennemis ? Ce sont les Allemands qui dans un premier temps vont tenter de théoriser le concept du char lance-flammes.
Par la terreur qu’il inspire, le char lance-flammes peut être comparé aux dragons qui hantaient l’imaginaire des populations moyenâgeuses. Flammpanzer et consorts vont ainsi laisser leurs empreintes calcinées sur les champs de bataille. Peu d’engins sont auréolés d’une réputation aussi sulfureuse. Aussi bien au travers de leur développement technique que de leurs combats, ce nouveau Hors-Série de « Batailles & Blindés » se propose de vous faire découvrir des machines hors normes évoluant dans un univers fait de feu et de flammes. Prototypes, engins de série et doctrines de combat sont décrits de façon à mieux appréhender, soixante ans plus tard, ces machines terrifiantes, le tout illustré de clichés inédits et d’une multitude de plans et de profils.
Au sommaire :
Introduction : Historique du lance-flammes
Chapitre 1 : Principe de fonctionnement
Les lance-flammes utilisés par les protagonistes au début de la Seconde Guerre Mondiale diffèrent peu dans leur principe de base de ceux employés par leurs pères vingt ans plus tôt. Si l’avancée des techniques a permis de les fiabiliser quelque peu, les composants entrant dans la fabrication de ce type d’armes restent sensiblement identiques.
Chapitre 2 : Les matériels italiens
Durant toute la durée des hostilités, l’Armée italienne va pouvoir compter sur deux types de lance-flammes portables, les Lanciafiamme Modello 35 et 40. De conception rudimentaire de par leur simple système à double cylindre, ils ne se différencient que par leur mécanisme d’allumage, un peu moins archaïque sur le modèle apparu en 1940. Loin d’être les plus efficaces de leur catégorie, ils vont pourtant servir intensivement au sein des unités italiennes qui vont malheureusement devoir s’en contenter, faute de mieux.
Chapitre 3 : Les matériels japonais
Les forces armées japonaises déploient elles aussi des blindés lance-flammes mais à une échelle moindre que les pays européens. De fait, l’on peut même considérer que leur utilisation au cours de la Seconde Guerre mondiale sera quasiment anecdotique. Les Japonais leur préfèrent largement les modèles portables, désignés Type 93 et 100, plus adaptés à leurs besoins tactiques. Il est à noter que l’US Army n’eut pratiquement jamais à affronter ces armes terrifiantes qui furent principalement déployées lors de la campagne de Chine. L’on situe d’ailleurs en 1937, près de Pékin, l’un des premiers engagements d’un blindé lance-flammes japonais d’un modèle indéterminé.
Chapitre 4 : Les matériels allemands
Malgré les apparences, les forces armées du III. Reich sont loin d’être de ferventes partisans des blindés lance-flammes. Mais Adolf Hitler, qui se passionne pour toutes les questions d’armement, s’investit personnellement pour développer les programmes des Flammpanzer. Les questions purement techniques dépassent quelque peu le Führer mais cela ne l’empêche toutefois pas d’intervenir avec passion dans leur conception, avec plus ou moins de bonheur. Un état de fait qui aboutit à la fabrication de pléthore de modèles différents, à chaque fois dans des quantités relativement restreintes.
Chapitre 5 : Les matériels britanniques
Quelques années avant le début du deuxième conflit mondial, l’état-major britannique s’intéresse de près au concept du char lance-flammes. Toutefois, en 1938, peu d’études avaient été lancées dans ce sens et les ingénieurs anglais vont devoir partir d’une feuille blanche pour concevoir leurs prototypes. Les premiers engins sont d’ailleurs plus des improvisations faites de bric et de broc que de véritables véhicules pensés pour emporter un lance-flammes.
Chapitre 6 : Les matériels soviétiques
Durant l’entre-deux-guerres, les Soviétiques lancent plusieurs programmes d’armement pour se doter de chars lance-flammes. L’Armée Rouge s’est d’ailleurs très tôt intéressée à ces engins si particuliers. Dès la fin des années 20, bien avant leurs homologues occidentaux, les stratèges russes ont commencé à schématiser les doctrines opérationnelles qui devaient régir le déploiement des blindés classiques lors des futures batailles qui ne manqueraient pas de dévaster le sol européen. Les chars lance-flammes n’ont pas été oubliés dans ces théories et ils vont faire partie intégrante de la composante blindée de l’Armée Rouge. Malgré tout, l’on doit constater, chiffres à l’appui, que ces véhicules ne représentent qu’une infime partie de la production industrielle de véhicules soviétiques.
Chapitre 7 : Les matériels américains
Comme toutes les autres nations engagées dans les combats de la Seconde Guerre mondiale, les Américains se sont eux aussi intéressés au concept du char lance-flammes. Ne voulant pas être en reste par rapport aux pays européens, dès 1940, les autorités militaires américaines décident de lancer la conception d’un véhicule équipé d’un tout nouveau modèle expérimental de lance-flammes : le Flame Projector E2. Si l’idée paraît bonne sur le papier, il reste encore à la concrétiser dans les faits !
Conclusion