Batailles & Blindés n°102
France d’abord !
La campagne d’Allemagne des 1re et 5e DB
Au sommaire du n°102 - Juin-Juillet 2021
+ « France d’abord ! »
La campagne d’Allemagne des 1re et 5e DB
+ Pourquoi Rommel ne pouvait-il pas gagner ?
La logistique défaillante de l’Afrika-Korps
+ La « Groβdeutschland »à Targul-Fromos
Ou comment stopper une offensive soviétique avec Quelques chars !
+ La 4. schwere SS-Panzer-Kompanie en action
Violent baptême du feu !
+ La veuve rouge
Le destin de Mariya Vasilyevna Garagulia
+ Le Mark V* dans l’Armée française
Quand nécessité fait loi
+ Les chars en Normandie
L’opération « Goodwood»
+ Actus
• Le Leclerc, encore pour 10 ans (au minimum !)
• Berlin discute du futur char de combat franco-allemand avec Londres
• Opel-Blitz 1,5T et Flak 38 2cm : une nouvelle vie !
• Actualités livre
EGALEMENT DISPONIBLE AU FORMAT NUMERIQUE :
Au sommaire du n°102 - Juin-Juillet 2021
+ « France d’abord ! »
La campagne d’Allemagne des 1re et 5e DB
En mars 1945, l’Armée française est équipée, organisée et entraînée à l’américaine, et ses objectifs, comme ses opérations, sont ceux des plans du général Eisenhower, commandant des forces alliées. Néanmoins, la volonté du général de Gaulle, président du Gouvernement Provisoire de la République française, est d’en faire un outil politique pour imposer la France comme l’un des vainqueurs de la guerre : lors de la dernière campagne, celle d’Allemagne, les 1re et 5e divisions blindées vont être le fer de lance de cette ambition.
+ Pourquoi Rommel ne pouvait-il pas gagner ?
La logistique défaillante de l’Afrika-Korps
Lorsqu’à la fin du mois de juin 1942 le Generalfeldmarschall Rommel fonce avec sa Panzerarmee « Afrika » en direction de l’Égypte, après avoir rompu la ligne de Gazala et capturé le port-forteresse de Tobrouk, il a l’espoir de prendre Alexandrie et d’atteindre le canal de Suez, objectifs opérationnels de l'offensive qu'il a entamée le 26 mai précédent. La fulgurance qui est sa marque personnelle – combinant prise de décision instantanée, audace permanente, acceptation du risque tactique et mouvements blindés dans la profondeur – laisse imaginer que de tels objectifs sont atteignables en peu de temps au « Renard du désert » et à ses hommes. Mais Rommel a une faiblesse de taille : la logistique !
+ La « Groβdeutschland » à Targul-Fromos
Ou comment stopper une offensive soviétique avec Quelques chars !
À la fin du mois de mars 1944, après sa percée dans le secteur d’Ouman, le 2e Front ukrainien campe aux portes de la Roumanie. Le 31 mars, franchissant le fleuve Dniestr, les 2e et 6e armées blindées soviétiques se portent au cœur de la Bessarabie. En 12 heures, les chars de l’Armée rouge atteignent les rives du Prout, dernière barrière naturelle les séparant des Carpates. Intégrée à la 8. Armee du General der Infanterie Otto Wöhler (Heeresgruppe « Südukraine »), la Panzer-Grenadier-Division « Groβdeutschland », qui, en date du 6 avril, ne compte plus que six chars en état de combattre, est envoyée dans le secteur de Targul-Frumos afin d’y épauler les débris de la 46. Infanterie-Division ainsi qu’une brigade roumaine. À l’aube du 25 avril, la bataille de chars de Targul-Frumos débute. Elle durera plus d’une semaine. L’Oberleutnant Hans-Joachim Jung, chef d’un Zug de Panzer IV du Panzer-Regiment de la « Groβdeutschland », se souvient de ce printemps sanglant !
+ La 4. schwere SS-Panzer-Kompanie en action
Violent baptême du feu !
Fin novembre 1942, le commandement allemand décide de former des unités spécialement entraînées pour combattre à bord de la plus puissante machine de guerre de l’arsenal terrestre du III. Reich : le Panzer VI Ausf. E Tiger I. Les divisions SS Leibstandarte, Das Reich et Totenkopf reçoivent alors une schwere SS-Panzer-Kompanie. Mais les hommes n’ont pas le temps de véritablement s’entraîner que le front russe vacille sous les coups boutoir d’une Armée rouge qui vient d’écraser la 6. Armee dans Stalingrad ! Hitler expédie alors sa garde prétorienne pour faire barrage aux ambitions de Staline. Pour casser l’élan des divisions mécanisées russes, les Tiger sont en premières lignes, notamment ceux de la 4. schwere SS-Panzer-Kompanie qui va connaître son baptême du feu lors de violents combats menés pour le village de Merefa. Un minuscule point anonyme sur une carte qui va être le lieu d’affrontements sanglants entre deux adversaires qui ne veulent pas céder un pouce de terrain.
+ La veuve rouge
Le destin de Mariya Vasilyevna Garagulia
On dit que l’amour mène à tout. Pour Mariya Vasilyevna Garagulia, il la conduira à bord d’un T-34, dans le fracas des batailles de chars du front de l’Est. Voici l’histoire d’une modeste paysanne ukrainienne devenue tankiste pour venger celui qu’elle aimait.
+ Le Mark V* dans l’Armée française
Quand nécessité fait loi
« Une fois les hostilités commencées, aucune improvisation ne sera valable, ce qui manquera alors manquera définitivement et la moindre lacune peut causer un désastre », Maréchal Joffre. Parmi le matériel blindé de l’armée française, le char Mark V* ou Mark Cinq une étoile fait partie des plus méconnus mais aussi celui qui illustre le mieux cette citation. Cette situation s’explique par les conditions de son acquisition, son absence d’engagement opérationnel durant la Première guerre mondiale et le faible nombre en dotation. De plus, il est souvent désigné comme un char britannique dans l’iconographie ce qui sème encore plus le trouble.
+ Les chars en Normandie
L’opération « Goodwood »
sur le flanc est des lignes allemandes, « Goodwood » vise dans un premier temps à user l’ennemi en l’obligeant à engager ses réserves, au risque d’une percée, à achever la prise de Caen, à agrandir la tête de pont sur l’Orne et à trouver des terrains pour implanter des aérodromes. Il faudra saisir les ponts sur l’Orne, de Caen à Argentan, couper en deux les forces allemandes, dont le gros se situe sur la rive ouest de la rivière. La Guards Armoured Division du général Adair (5th et 6th Armoured Brigades et 32nd Guards Infantry Brigade), les 11th et 7th AD en sont le fer de lance. Le VIII Corps doit traverser l’Orne au nord de Caen, attaquer vers le sud pour envoyer une Armoured Division dans chacun des zones suivantes : Bretteville-sur-Laize-Vimont-Argences-Falaise. Le VIII Corps est flanqué à l’est par le I Corps, chargé de le couvrir de la région de Troarn, à l’ouest par le II Corps qui doit s’emparer des débouchés immédiats de Caen (Colombelle, faubourg de Vaucelles), puis pousser sur Saint-André-de-l’Orne. L’offensive est appuyée par une action massive de l’aviation : 1 100 bombardiers lourds du Bomber Command de la RAF et 600 de la VIII US Army Air Force, 400 bombardiers moyens du IX Tactical Air Command lâchent près de 7 000 tonnes de bombes, le 18 juillet, à partir de 5 heures. À 7 h 45 les troupes partent à l’assaut.