Batailles & Blindés HS n°41

L’Ostfront, dont les affrontements les plus représentatifs sont les confrontations entre les blindés des deux camps, est aussi un laboratoire où chacun a tenté de développer des engins adaptés au terrain.

Du T-34 au Panther en passant par le Tigre ou le JS-2, la Grande Guerre patriotique a vu naître ou combattre les chars les plus emblématiques de la Seconde Guerre mondiale. C'est aussi sur le front germano-soviétique que les as de la Panzerwaffe vont entrer dans la légende. Les Carrius, Wittman et autres Bäke « doivent » tout à leur performance contre les blindés soviétiques.

Mais c'est aussi le champ d'application de deux doctrines d'emploi jugées révolutionnaires à l'époque. D'un côté, la Wehrmacht tente de mettre en œuvre sa Blitzkrieg sur une échelle géographique jusqu'ici inconnue afin de vaincre, une fois encore en quelques mois, le colosse soviétique. De l'autre, les rares mais brillants survivants des purges de 1937 comme Joukov ou Rokossovski vont tenter, avec des moyens dérisoires et en dépit de l'encombrante présence de Staline, d'appliquer les leçons de leurs maîtres Isserson, Triandafillov, et autres Svetchine, concepteurs de l'art opératif au cours des années 30.

Bref, la place des blindés dans la Seconde Guerre mondiale n'a jamais été plus importante mais aussi plus documentée que sur ce front, et ce numéro va permettre enfin de comparer l’impact de leur utilisation sur les opérations.