Ligne de Front n°106

Au sommaire de Ligne de Front n°106 - Décembre 2023/Janvier 2024

+ L'armée britannique

Le vainqueur oublié de la Seconde Guerre mondiale

Depuis la fin de la Guerre froide, les opinions publiques occidentales sont de plus en plus persuadées par le soft power américain (en particulier via les productions hollywoodiennes) que les États-Unis sont le principal vainqueur du second conflit mondial, souvent au détriment du rôle joué par l'Union soviétique, mais aussi désormais par la Grande-Bretagne. Cela se reflète même sur les hauts lieux de mémoire de la libération de la France, en Normandie, où les touristes se ruent massivement dans les musées du secteur américain du D-Day et délaissent plus facilement le secteur anglo-canadien. Il est donc nécessaire de revenir sur cet acteur majeur de la victoire alliée qui, pendant un an (du 22 juin 1940 au 22 juin 1941) a tenu seul face aux troupes de l'Axe.

+ La bataille pour Narva

Ultime baroud sur les collines bleues

Début juillet 1944, les Allemands savent qu’ils ne pourront pas tenir indéfiniment la ville en raison de la pression constante de la RKKA depuis ses têtes de pont au nord et au sud. Loin des clichés héroïques construits par l’historiographie occidentale lors de la Guerre froide, les Allemands décident donc d’opérer un repli en bon ordre derrière la Tannenbergstellung depuis la ligne « Panther ». La reprise des attaques soviétiques va bousculer la planification de l’opération et contraindre l’Armee-Abteilung (ou Armeegruppe) « Narva » à accélérer son mouvement rétrograde.

+ Peleliu : l'enfer du Pacifique

Au cours l'été 1944, alors que les Américains se préparent à revenir aux Philippines pour honorer la promesse de Douglas MacArthur, une opération secondaire – Stalemate II – est organisée pour s'emparer de l'archipel des Palaos, et notamment des îles de Peleliu et Angaur, afin de sécuriser l'aérodrome qui s'y trouve et d'où l'aviation nippone pourrait menacer le flanc gauche de MacArthur. Cette opération préparée à la hâte alors que la campagne des Mariannes n'est pas encore terminée va transformer l'île de Peleliu en enfer tropical pour les Marines et les GI's chargés de la conquérir.

+ Stalingrad - Mamayev Kurgan

Bataille pour une colline stratégique

L’immense fresque de la bataille de Stalingrad est finalement composée de nombreuses luttes et confrontations plus petites : pour des quartiers, des usines, des rues, voire des maisons. Abondants sont les noms évocateurs qui y sont liés : usine « Barricade », usine « des tracteurs », silo à grain, conserverie, gares n°1, maison Pavlov, maison en « L », etc. Autant de batailles dans la bataille. Le passage ici retranscrit, issu d’un livre à paraître aux éditions Caraktère début 2024, retrace deux d’entre elles, et non des moindres : il s’agit de la lutte pour la colline Mamayev Kurgan, d’une importance capitale pour les deux camps, puisque sa possession permet d’obtenir un point d’observation sur une grande partie de la ville, et de celle, liée, pour le saillant d’Orlovka.

+ La bataille de Saint-Vith

La 7e Armored Division barre la route aux Allemands

Alors que la bataille de Bastogne occupe une place très importante dans l’historiographie, la muséographie et les représentations que nous avons de la bataille des Ardennes, c’est souvent au détriment à la fois d’une vision plus globale mais aussi d’une méconnaissance des autres épisodes remarquables qui ponctuent l’offensive allemande. La bataille de Saint-Vith illustre parfaitement cette situation. Nous vous proposons donc de revenir sur cet affrontement dont le sort a pesé, autant que les combats pour Bastogne, sur l’issue de l’opération « Herbstnebel ».

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