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Ligne de Front n°66

Les As des As de la Wehrmacht

Des hommes d'exception

 EPUISE ! 

Au sommaire de Ligne de Front n°66 - Mars/Avril 2017

+ Des aigles contre des lions
La batailles de Carentan, 7-15 juin 1944

+ Dossier : des hommes d'exception
Les As des As de la Wehrmacht :
- Matthäus Hetzenauer, le « Sniper au sang froid »
- Günther Viezenz, le « casseur de chars »
- Gerardus Mooyman, le « Pakfront hollandais »
- Kurt Knispel, le « chevalier sans croix »
- Hans-Ulrich Rudel, le « Panzer volant »
- Erich Hartmann, le « démon noir du Sud »
- Ernst-Felix Krüder, le « Corsaire du Reich »
- Otto Kretschmer, le « loup silencieux »

+ Les Polonais dans la Seconde Guerre mondiale
Alliés partagés, alliés oubliés ?

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LDF66

Au sommaire de Ligne de Front n°66 - Mars/Avril 2017

+ Des aigles contre des lions

La batailles de Carentan, 7-15 juin 1944

L’épisode de Carentan est l’un des plus négligés de la bataille de Normandie, « perdu » entre le Jour-J, la bataille des haies, les opérations « Goodwin » ou « Cobra ». Pourtant, la prise de la ville de la Manche est d’un intérêt stratégique pour la réussite du débarquement allié en Normandie. Ce désintérêt manifeste est d’autant plus surprenant que les impitoyables combats opposant « Screaming Eagles » de la 101st US Airborne Division d’un côté, les « Diables verts » du Fallschirmjäger- Regiment 6 et les Waffen-SS de la 17. SS-Panzer-Grenadier-Division « Götz von Berlichingen » de l’autre constituent le prélude à la terrible bataille de Normandie, qui va durer près de deux mois.

+ Dossier : des hommes d'exception

Les As des As de la Wehrmacht

« En même temps qu’il est appel de mythe, le nazisme est […] appel de héros, de figures idéal-typiques sans ambivalence, propres à incarner une vertu et à galvaniser qui prend connaissance de sa geste », a écrit l’historien Johann Chapoutot dans l’un des ouvrages historiques les plus remarqués de ces dernières années.

+ Matthäus Hetzenauer, le « Sniper au sang froid »

Le chiffre fait froid dans le dos : 345 ennemis tués. C’est le tableau de chasse de Matthäus Hetzenauer, le meilleur Scharfschütze de l’Armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Ce tireur d’élite d’exception, originaire du Tyrol, arrivé tardivement sur le front en raison de son jeune âge (il est né le 23 décembre 1924), n’en fait pas moins des coupes sombres dans les rangs des unités de l’Armée rouge opposées à sa 3. Gebirgs-Division à l’aide de son Mauser K98k à lunette à grossissement 6 x et de son Gewehr 43 à lunette ZF-4 4 x. L’homme détient en outre un autre record : celui d’un « kill » confi rmé à 1 100 mètres de distance ; aucun autre sniper n’égalera cette performance durant la guerre.

+ Günther Viezenz, le « casseur de chars »

La photo impressionne. Toutefois, ce n’est pas la Croix de chevalier de la Croix de fer (Ritterkreuz) autour du cou de Günther Viezenz qui attire l’oeil, mais bel et bien la multitude d’insignes de destruction de chars (Panzervernichtungsabzeichen) cousus sur la manche droite de sa vareuse : trois en or et quatre en argent. Autrement dit, 19 chars ennemis détruits de ses mains ! Il en totalisera au total 21. Personne ne fera jamais mieux durant la Seconde Guerre mondiale. À moins que…

+ Gerardus Mooyman, le « Pakfront hollandais »

Devenu incontestablement l’une des « stars » étrangères de la propagande de la Waffen-SS, Gerardus Mooyman est le premier volontaire germanique à être décoré de la prestigieuse Croix de chevalier de la Croix de fer. Son visage poupon, qui tranche singulièrement avec son regard déterminé, en fait l’un des favoris des SS-Kriegsberichter, désireux de placer sous la lumière ce soldat racialement nordique, personnifiant à merveille la jeunesse du futur Reich germanique, dont les frontières – à l’instar du rôle central joué par la Prusse dans l’unité allemande en 1870-71 – seront amenées à s’étendre en pays néerlandophone et en Scandinavie.

+ Kurt Knispel, le « chevalier sans croix »

Talentueux, consciencieux mais parfois irrévérencieux, Kurt Knispel se place en tête des as de la Panzerwaffe. Pourtant, bien qu’ayant été le meilleur de tous, cet Allemand des Sudètes est moins connu du grand public que Michael Wittmann. Pourquoi ? Difficile à dire. Peut-être du fait de son caractère entier ou de certaines de ses « libertés » prises à l’égard des ordres reçus, l’un et l’autre étant peu enclins à favoriser une certaine « médiatisation » propagandiste. Cette manière d’être, Knispel la paiera au prix fort, car jamais il ne recevra cette Ritterkreuz que pourtant il méritait autant, voire plus que tout autre. Ça aussi, il l’assumera pleinement, tout en s’appliquant à servir son pays avec la plus grande des abnégations.

+ Hans-Ulrich Rudel, le « Panzer volant »

Idole de la propagande de Goebbels, titulaire des plus hautes distinctions du III. Reich, Hans-Ulrich Rudel est l’archétype du héros de guerre cher au régime hitlérien. Totalement dévoué au national-socialisme, farouche antisémite, y compris après la capitulation, l’as des as des Stukas signe des faits d’armes parmi les plus illustres de la Seconde Guerre mondiale, son palmarès étant l’un des plus impressionnants de toute la Wehrmacht. Portrait d’un nazi jusqu’au bout des ongles.

+ Erich Hartmann, le « démon noir du Sud »

Une silhouette frêle, un visage juvénile, une mine et un sourire espiègles, Erich Hartmann mérite sans nul doute le surnom de « Bubi » dont ses camarades de la Luftwaffe l’affublent. Difficile, effectivement, d’imaginer cette tête blonde tout juste sortie de l’adolescence dans le cockpit d’un Messerschmitt Bf 109. Pourtant, sous ses traits de « gamin » (« Bubi » en allemand) se dissimule un pilote hors norme. Hartmann n’est pas seulement un jeune premier – au sens propre comme au figuré –, c’est le diable en personne, le « démon noir du sud » comme devaient l’appeler les Soviétiques. Avec 352 victoires, il est en effet le plus titré des Experten de la Seconde Guerre mondiale, le plus grand pilote de chasse de tous les temps.

+ Ernst-Felix Krüder, le « Corsaire du Reich »

De tradition militaire allemande récente, nourrie des exploits héroïques du Seeadler et de l’Emden du temps du Kaiser, la guerre de course est ravivée par la Kriegsmarine hitlérienne dès le début de la Seconde Guerre mondiale pour pallier la faiblesse de la flotte de surface, incapable de se mesurer aux marines des Alliés et de porter de sérieux coups à leur navigation de commerce. L’une de ses figures les plus emblématiques est le Kapitän zur See Ernst-Felix Krüder.

+ Otto Kretschmer, le « loup silencieux »

Champion des sous-mariniers de la Kriegsmarine, avec 47 navires coulés pour 274 418 tonnes en 229 jours de mer, Kretschmer est une personnalité à part. Cet officier gentleman, respecté par ses camarades autant que par ses ennemis, met un point d’honneur à se conformer aux lois de la guerre. D’une humilité naturelle aussi grande que son palmarès est élevé, Kretschmer n’aime pas être placé sous la lumière des projecteurs, raison pour laquelle il demeure l’un des héros les plus discrets de la Seconde Guerre mondiale. Son surnom d’« Otto le silencieux » (« Otto der Schweigsame ») correspond aussi bien à ses traits de caractère qu’à ses talents de sous-marinier.

+ Les Polonais dans la Seconde Guerre mondiale

Alliés partagés, alliés oubliés ?

Premier pays écrasé par le III. Reich et « achevé » par l’URSS en septembre 1939, la Pologne semble, dès ce moment, sortir de la « grande histoire » de la Seconde Guerre mondiale. Bien sûr, beaucoup seront capables d’énumérer quelques épisodes ultérieurs impliquant les forces polonaises : ceux de la bataille d’Angleterre en 1940, l’armée Anders au Monte Cassino, les « Lions de Maczek » lors de la bataille de Falaise… Moins connue est en revanche l’odyssée des forces polonaises en France en mai-juin 1940, du temps du gouvernement d’Angers....