Ligne de Front n°56
Qu'est-ce que le «Blitzkrieg»?
EPUISE
Au sommaire de Ligne de Front n°56 - Juillet/Août 2015
+ Qu'est-ce que le «Blitzkrieg»?
- Introduction
- Les racines «Blitzkrieg»
- De la théorie à l'application
- De la transition à la défaite
- L'Italie tactique et stratégie pour une guerre courte
- Le Japon un principe offensif contrarié
- Épilogue
+ Inventions militaires
Le radar
+ Actualité
- Entretien avec David Zambon
- Band of Brothers en Normandie
+ La neige et le feu (partie 1)
La 82nd Airborne Division en Ardenne
+ Sang et gloire sur la Volkhov Avec la SS-Polizei-Division
Au sommaire de Ligne de Front n°56 - Juillet/Août 2015
+ Qu'est-ce que le «Blitzkrieg»?
- Introduction
Lorsqu’il s’apprête à jeter ses troupes sur la Pologne ce funeste 1er septembre 1939, Hitler est à la tête d’une armée supérieurement entraînée et conduite.
- Les racines «Blitzkrieg»
Pour autant, l’utilisation commune de différentes branches et services dans des actions agressives conjointes n’est pas totalement nouvelle : déjà, en novembre 1916, le Generalleutnant Falkenhayn, l’ex-chef de l’état-major général alors en pleine campagne de Roumanie, met sur pied, à partir de sa 9. Armee, un groupement de circonstance motorisé interarmes de 500 hommes. Celui‑ci est chargé de forcer les Portes de fer, au sud du royaume.
- De la théorie à l'application
Pour les généraux d’armée, de corps d’armée, de divisions – et leurs états-majors –, appliquer le « Blitzkrieg », qui est un concept théorique et donne lieu à différentes interprétations, est fonction de leur personnalité. Si tous semblent s’accorder sur le fait qu’il caractérise une notion de mise en œuvre d’opérations à grande échelle, une offensive fulgurante et hyper-violente destinée à battre l’ennemi par surprise grâce à la supériorité du feu, certains l’assimilent à de la stratégie, d’autres à de la tactique, d’autres enfin à de l’art opérationnel…
- De la transition à la défaite
Désormais, le « Blitzkrieg », lorsqu’il est appliqué, ne peut être développé selon un procédé systématique caractérisé par la formulation des théories, mais plutôt dans une conjoncture empirique et aléatoire. De plus, puisque les différents théâtres des opérations diffèrent au niveau de la tactique opérationnelle, sa nature change.
- L'Italie tactique et stratégie pour une guerre courte
Lorsque le Duce [2] Benito Mussolini décide d’impliquer l’Italie dans les hostilités le 10 juin 1940 afin de ne point « laisser l’Allemagne vaincre seule » et ainsi assurer la pérennité du régime fasciste, sa stratégie n’est fondée que sur l’illusion. Le pays, en effet, n’est pas prêt à affronter une guerre longue, alors que, depuis 1925, celui‑ci est censé être « organisé pour la guerre ». En pleine refonte pour une partie d’entre elles, les forces armées italiennes souffrent de multiples handicaps qui en font un instrument inadapté à la guerre moderne.
- Le Japon un principe offensif contrarié
La guerre éclair se définit comme une offensive brutale menée en vue d’obtenir une victoire décisive rapide. Cette stratégie s’appuie sur la concentration en un Schwerpunkt, sur un front limité, d’une force mécanisée capable de provoquer une rupture du dispositif adverse. Basée sur l’action conjointe de forces mécanisées (blindés, infanterie mécanisée ou motorisée) soutenues par d’importants moyens aériens et terrestres (chasseurs-bombardiers, artillerie, génie), elle privilégie la vitesse d’exécution en vue de finaliser dans le meilleur des cas un encerclement conduisant à l’anéantissement des forces adverses.
- Épilogue
On a vu que le terme « Blitzkrieg » prêtait à équivoque, qu’il était différemment interprété par les uns et les autres. En fait, en l’évoquant, les stratèges ne semblent avoir été d’accord que sur l’équation suivante : pénétration – mécanisation – encerclement. Concept théorique, il n’a été appliqué avec succès au niveau stratégique qu’en 1940 (bien que pour certains historiens, le doute subsiste quant à une réelle suite d’actions concertées séquentielles dans le cadre du Plan Jaune…), et avec insuccès en 1941 en Union soviétique, les grandes batailles d’encerclement, pour impressionnantes qu’elles soient, restant dans le cadre de la tactique à grande échelle.
+ Inventions militaires
Le radar
Durant la Seconde Guerre mondiale, le radar devient un élément primordial des opérations militaires. Rappelons que la télédétection est une branche de l’électronique au même titre que la radio qui a connu un formidable essor durant la guerre de 1914‑18.
+ Actualité
- Entretien avec David Zambon
- Band of Brothers en Normandie
+ La neige et le feu (partie 1)
La 82nd Airborne Division en Ardenne
Si les combats de la 101st Airborne Division à Bastogne constituent un sujet quasi mythique, le rôle de la 82nd Airborne Division durant la bataille des Ardennes est moins connu. Les mérites de l’« All American » valent pourtant bien ceux de leurs frères d’armes des « Screaming Eagles » dans cette campagne durant laquelle la neige et le froid causèrent autant de pertes que le feu ennemi.
+ Sang et gloire sur la Volkhov
Avec la SS-Polizei-Division
Depuis septembre 1941, Leningrad, la capitale historique de la Russie, est encerclée par l’armée allemande. La SS‑Polizei-Division, qui dépend de la 18. Armee du Generaloberst Von Küchler, fait partie des forces assaillantes et se retrouve au sud-ouest de la ville. Commandée depuis le 15 décembre par le SS‑Brigadeführer Wünnenberg, elle fait face au Front de Leningrad au nord (lieutenant général Khozine) et au Front de la Volkhov à l’est (général Meretskov).