Ligne de Front n°32
1942, le tournant de la guerre
Au sommaire de Ligne de Front n°32- Septembre/Octobre 2011
+ DOSSIER : 1942, le tournant de la guerre
- Midway : la fin des illusions japonaises
- Guadalcanal : l'enfer vert
- El Alamein : le début de la fin
- Opération « Torch » : la flamme de la liberté
- Stalingrad : Hitler joue et perd
- Kokoda : sauver l'Australie
+ La « Großdeutschland » en 1943
Une année sur l'Ostfront
+ Deux batailles pour Falloujah
Un Stalingrad sur l'Euphrate
+ Coup de théâtre à Nevel
Acte II : l'occasion manquée
Au sommaire de Ligne de Front n°32- Septembre/Octobre 2011
+ La « Großdeutschland » en 1943
Une année sur l'Ostfront
Garde d’honneur à Berlin puis régiment de fusiliers à partir de 1939, la « Großdeutschland » devient une division d’infanterie motorisée en 1942. Unité d’élite bien mieux pourvue que ses consoeurs de la Heer, elle a alors déjà connu la campagne de l’Ouest et l’opération « Barbarossa ». Quasiment annihilée aux portes de Moscou par le sursaut soviétique de décembre 1941, elle doit être reformée alors que la situation devient critique sur le front de l’Est.
+ Deux batailles pour Falloujah
Un Stalingrad sur l'Euphrate
Après la conquête de l’Irak en 2003 par la Coalition menée par les États-Unis, une guérilla s’est développée à Bagdad et dans les villes sunnites le long du Tigre et de l’Euphrate. Les combats de 2004 pour le contrôle de Falloujah, à 50 kilomètres de la capitale, vont être les plus violents de tout ce nouveau conflit.
+ DOSSIER : 1942, le tournant de la guerre
Début juin 1942, un jeune pilote arrivé récemment dans le Pacifique et basé à Pearl Harbor est réveillé en pleine nuit : « Debout, tu pars pour Midway ! ». Encore à moitié endormi, il répond naïvement : « Je pars à mi-chemin de quoi ? » Cette méprise illustre l’ignorance quasi générale à l’époque de l’existence de cette base avancée américaine au coeur du Pacifique. En quelques heures, cet atoll oublié, posé au milieu de nulle part, atteindra pourtant une renommée internationale en étant la cible de combats décisifs. Midway n’est pas le seul « trou perdu » à accéder ainsi à la célébrité : Kokoda, Guadalcanal et, dans une moindre mesure, El-Alamein sont des lieux à peine visibles sur les cartes d’avant-guerre ! Mais la poussée de l’Axe en Asie et en Afrique va leur donner une signification et une importance stratégique particulières. En 1942, l’Allemagne et le Japon espèrent encore la victoire. Pourtant, le Royaume-Uni résiste toujours vaillamment, l’URSS, loin de s’être effondrée, renouvelle ses forces à une vitesse hallucinante et, surtout, les États-Unis sont entrés en guerre… Dans les ambassades et les états-majors, les analyses prévisionnelles sont bien différentes de celles de l’année précédente, comme le montre cette note de l’Armée française envoyée au général Maxime Weygand, alors en retraite forcée : « En 1942, des trois solutions qui peuvent mettre fin à la guerre : victoire de l’Axe, paix de compromis, victoire anglo-saxonne, la première peut être résolument écartée. Le conflit peut traîner en longueur, mais le bloc anglo-saxon ne peut plus être battu. » En quelques mois, des événements décisifs vont en effet se succéder : les victoires alliées de Midway et Guadalcanal dans le Pacifique, mais aussi celle d’El-Alamein en Égypte, le débarquement américain en Afrique du Nord, en novembre, et l’encerclement de la 6. Armee à Stalingrad, à l’Est. Cette gigantesque bataille est peut-être la défaite qui a le plus d’impact immédiat, car Hitler s’est accroché à cette villesymbole contre l’avis de ses généraux. Il a semé le vent ; il récolte maintenant la tempête.
Midway : la fin des illusions japonaises
Fin mai 1942, le Japon est au fait de sa puissance. Depuis six mois, il accumule les victoires : Pearl Harbor,
Hong-Kong, Manille, Singapour, Bataan… Même l’affrontement indécis de la mer de Corail est considéré comme une réussite ! L’Empire du Soleil levant n’a pas été battu sur mer depuis 400 ans et le moral de la Marine est au beau fixe. Mais que faire de ces succès ? Occuper la Nouvelle-Guinée, les Salomon puis l’Australie ? Prendre pied dans l’océan Indien ? Ou chercher plutôt à détruire définitivement la Marine américaine dans une bataille décisive ?
Guadalcanal : l'enfer vert
Pour couper les communications maritimes entre les USA et l’Australie, les Japonais ont installé une petite garnison au centre de l’archipel des Salomon, sur l’île de Guadalcanal. Elle pourrait bien devenir à terme une base stratégique… Devant cette menace qui pèse sur tout le Pacifique Sud, les Américains réagissent et envoient leurs Marines pour contraindre les forces nippones à rembarquer.
El Alamein : le début de la fin
Depuis l’arrivée du Generalfeldmarschall Erwin Rommel en Afrique du Nord le 12 février 1941, les Britanniques tentent désespérément de reprendre l’initiative : avant la fin de l’année, ils lancent deux tentatives pour dégager Tobrouk, devenue symbole de la résistance alliée. Elles échouent et le général Wavell, commandant en chef des forces britanniques du Moyen-Orient, est limogé. Winston Churchill le remplace par le général Claude Auchinleck, qu’il juge plus énergique.
Opération « Torch » : la flamme de la liberté
En guerre depuis décembre 1941, les États-Unis n’interviennent pas immédiatement sur le théâtre d’opération occidental. Combattant déjà dans le Pacifique, il leur faut quelques mois pour activer leur formidable industrie, entrainer leurs nouvelles divisions et les envoyer se mesurer à la Wehrmacht sur un terrain qu’ils ont choisi, à plus de 5000 km de leurs côtes : l’Afrique du Nord. Leur arrivée au Maroc et en Algérie fin 1942 change la donne !
Stalingrad : Hitler joue et perd
Le 22 juin 1941, Hitler lance l’opération « Barbarossa ». Violant le pacte de non-agression signé avec l’URSS, il débute la guerre à l’Est par une attaque-surprise sur un front de 1 800 kilomètres. Ses troupes avancent profondément à l’intérieur du territoire soviétique avant de se retrouver stoppées devant Moscou durant l’hiver. En 1942, le Führer prépare une nouvelle campagne contre le flanc Sud ennemi, espérant ainsi reprendre l’initiative.
Kokoda : sauver l'Australie
Au début de l’année 1942, par des offensives foudroyantes, les Japonais ont pris pied en Birmanie, en Malaisie, à Singapour, dans les Indes néerlandaises, à Guam et à Wake. Après s’être assuré le contrôle des puits de pétrole de Java et Sumatra (Indes néerlandaises), indispensables à son effort de guerre, l’empire nippon se lance à l’assaut de la Nouvelle-Guinée afin d’achever la conquête de la limite Sud de sa « sphère de coprospérité d’Asie orientale ».
+ Coup de théâtre à Nevel
Acte II : l'occasion manquée
Le 6 octobre 1943, la 3e armée de choc du général Galitzkiy frappe à la jonction des groupes d’armées Nord et Centre tenue par les troupes peu combatives du 2. Luftwaffen-Feld-Korps. Sa 2e division, paniquée, abandonne l’important noeud routier de Nevel, qui dessert les villes de Smolensk, Vitebsk, Utena et Dünaburg. Sa capture est une surprise pour les Soviétiques, qui s’attendaient à une résistance solide. Or, au premier coup de sonde, le dispositif allemand s’est effondré !