Ligne de Front n°30
Les dessous du Jour-J - Partie 2
Les Allemands
Au sommaire de Ligne de Front n°30 - Mai/Juin 2011
+ Le Bataillon français de l’ONU
dans l’enfer de Crèvecoeur
+ DOSSIER : Les dessous du Jour-J / les Allemands
- Atlantikwall, le mythe de la « Forteresse Europe »
- Panzerkontroverse, les Panzer-Divisionen à l'Ouest
- Grandeur & misère de la Wehrmacht, état des lieux des divisions allemandes
+ Coup de théâtre à Nevel
Piège rouge en Biélorussie
+ Des Français en vert-de-gris
La « Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme »
Au sommaire de Ligne de Front n°30 - Mai/Juin 2011
+ Le Bataillon français de l’ONU
dans l’enfer de Crèvecoeur
L’un des anciens adversaires de Ramcke, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du général Dwight Eisenhower, parle de lui comme d’un « combattant exceptionnel » lorsqu’il évoque le siège de Brest dans son livre Croisade en Europe. Quel destin que celui de Hermann-Bernhard Ramcke qui, de simple mousse au départ, a terminé sa carrière comme général, après avoir traversé deux guerres mondiales.
+ DOSSIER : Les dessous du Jour-J
« Sie Kommen ! » Chacun des 460 000 soldats allemands tenant garnison sur ou derrière l’Atlantikwall, le Mur de l’Atlantique décrit comme infranchissable par la propagande de Berlin, s’attend à devoir prononcer cette phrase au cours de l’année 1944 qui débute… Ce jour tant redouté que Rommel a décrit à sa femme comme celui qui sera, tant pour les Allemands que pour les Alliés, « le jour le plus long ».
L’arrivée du « Renard du désert » à la tête de l’Heeresgruppe B en juillet 1943 a certes permis de donner un second souffle aux travaux de fortification sur les côtes d’Europe occupée – qui n’avaient avancé que de piteuse façon en deux ans et demi –, mais les faiblesses demeurent flagrantes un peu partout sur le littoral belge et français. Les batteries côtières les plus lourdes sont concentrées dans le Pas-de-Calais, voire en Norvège, et seuls 12 000 ouvrages bétonnés ont été construits sur les 15 000 qu’Hitler a ordonné de bâtir en France et en Belgique, ce qui laisse dangereusement exposés des dizaines de kilomètres de littoral de la « Forteresse Europe ». Plus inquiétant, seulement 4 millions de mines ont été enterrées sur les 200 millions commandées. L’Atlantikwall, en dépit des affirmations grandiloquentes de Goebbels, est loin d’être achevé, et il paraît difficile de s’imaginer devoir s’en remettre uniquement aux divisions d’infanterie chargées d’en assurer la défense. Composées de soldats âgés et mal entraînés, auxquels se mêlent des Osttruppen censées remplacer leurs meilleurs éléments transférés sur le front russe, ces unités sont mal équipées et incapables de s’opposer seules à un débarquement allié.
Les Allemands comptent par conséquent s’en remettre, une nouvelle fois, aux Panzer-Divisionen, fer de lance des victoires du « Blitzkrieg » alors depuis longtemps révolu, mais toujours capables d’infliger de sérieux camouflets à l’ennemi à l’échelon tactique. Or, il se trouve qu’Hitler n’a pas été en mesure de trancher efficacement le litige qui opposait l’ancien chef de l’Afrika-Korps à son supérieur, le Generalfeldmarschall Gerd von Rundstedt, commandant du front Ouest. La Panzerkontroverse a en effet empoisonné, des mois durant, les relations entre le vieux maréchal, désireux de maintenir les Panzer-Divisionen loin derrière les plages de façon à les préserver de l’artillerie de marine et de l’aviation tactique alliées, et Erwin Rommel, qui voulait au contraire les voir stationner à proximité des côtes afin qu’elles soient en mesure d’intervenir dès le premier jour de l’Invasion. Incapable de trancher entre deux de ses maréchaux favoris, le Führer a pris la plus mauvaise décision qui soit, en adoptant une position médiane et en divisant la réserve blindée allemande à l’Ouest en deux… Quoi qu’il en soit, contre vents et marées, le Haut commandement s’attend à un débarquement allié pour l’année à venir et compte bien tout mettre en oeuvre pour le repousser, car si les Anglosaxons posent le pied en Europe, la guerre est perdue ; du Führer au moindre Landser, chacun le sait. Commence alors l’attente, longue, incertaine et insoutenable…
Atlantikwall - Le mythe de la « Forteresse Europe »
Malgré le coût inutile du Westwall construit à partir de 1936, malgré la ligne « Maginot » prise à revers et la fin peu glorieuse du puissant fort d’Eben Emael en Belgique en 1940, l’Allemagne ne voit pas d’autres solutions en 1941 que d’édifier un ambitieux complexe de béton et d’acier pour protéger le littoral occidental de l’Europe occupée. Et l’Allemagne va faire les choses en grand.
Panzerkontroverse - Les Panzer-Divisionen à l'Ouest
Début 1944, Hitler et ses généraux savent que la guerre va se jouer à l’Ouest : les Anglo-Saxons vont débarquer et affronter une Wehrmacht épuisée. Le Haut commandement prévoit d’utiliser ses Panzer-Divisionen composées de vétérans pour repousser les premières vagues d’assaut retenues par le symbolique Mur de l’Atlantique. Mais où les positionner ? De cette décision peut découler l’échec ou la réussite de l’opération la plus risquée de la guerre…
Grandeur & misère de la Wehrmacht - État des lieux des divisions allemandes
1944 s’annonce comme l’année décisive. Le débarquement allié en Europe, attendu l’année précédente, n’a finalement pas eu lieu, laissant présager qu’il sera bien tenté l’été à venir. Or, le cours défavorable des événements sur le front de l’Est n’a pas permis de renforcer les garnisons de l’Atlantikwall et, bien au contraire, a même nécessité d’en prélever les meilleurs éléments pour faire barrage à l’avance irrésistible de l’Armée rouge. De fait, la tâche des divisions des 7. et 15. Armeen de l’Heeresgruppe B de Rommel (en poste sur les côtes Nord de la France et de Belgique) et de celles des 1. et 19. Armeen de l’Heeresgruppe G de Blaskowitz (défendant le sud de la France), s’est rigoureusement compliquée. Fort heureusement, l’état-major de la Wehrmacht a entre-temps mis sur pied ou rapatrié des divisions blindées d’élite sur lesquelles les généraux allemands fondent de grands espoirs pour rejeter les Alliés à la mer…
+ Coup de théâtre à Nevel
Piège rouge en Biélorussie
Ostfront 1943. Alors qu’au sud les Allemands perdent le Donetz et l’essentiel de l’Ukraine, la ligne de front du secteur Nord n’est pas profondément bouleversée. Des combats acharnés s’y déroulent pourtant: le 6 octobre 1943, dans l’obscure région de Nevel, l’effondrement complet d’une Luftwaffen-Feld-Division ouvre une brèche de plusieurs kilomètres à la jonction des groupes d’armées Nord et Centre. Rien ne peut plus s’opposer à une percée rapide des T-34 sur Riga par Dünaburg…
+ Des Français en vert-de-gris
La « Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme »
Le 22 juin 1941, Hitler lance l’opération « Barbarossa » avec pour objectif la conquête d’un espace vital à l’Est. Elle est surtout présentée par la propagande allemande comme une action préventive contre le danger communiste qui menacerait l’Occident. Dans cette optique, la Roumanie, la Finlande, la Slovaquie ou encore la Hongrie vont envoyer des troupes pour aider la Wehrmacht. C’est également la raison qui poussera quelques milliers de Français à partir se battre sur l’Ostfront.