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Ligne de Front n°10 - Des jeunesses sacrifiées - La division Waffen-SS "Hitlerjugend"
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Ligne de Front n°10

Des jeunesses sacrifiées

La division Waffen-SS "Hitlerjugend"

 EPUISE 

Au sommaire de Ligne de Front n°10 - Mai/Juin 2008

+ Loïc Raufast
Parcours de guerre d’un para de la « bande à Marienne »

+ La division « Hitlerjugend » 
De l’endoctrinement de masse aux combats de Normandie

+ Les jeunes « lions » de Kurt Meyer 
Enquête sur les massacres de prisonniers canadiens en Normandie

+ Résistance 
Les combats des FFI à l'été 1944

+ Verdun 1916 
Les trois jours de Douaumont

+ Walther Von Brauchitsch
Un chef d'état-major sans pouvoir...

En savoir +

LDF10

Au sommaire de Ligne de Front n°10 - Mai/Juin 2008

+ LOÏC RAUFAST

Parcours de guerre d’un para de la « bande à Marienne 

Refusant la défaite de 1940, quelques milliers de volontaires venus des quatre coins du monde choisissent de rallier la France Libre. Parmi eux, venu de Chine, Loïc Raufast s’engage dans les parachutistes afin d’être certain de compter parmi les premiers à toucher le sol de France. Parachuté en Bretagne dans la nuit du 5 juin 1944, il sera de toutes les opérations de son unité et terminera la guerre aux portes de l’Allemagne avant de poursuivre une brillante carrière militaire.

+ DOSSIER : DES JEUNESSES SACRIFIÉES

LA DIVISION WAFFEN-SS « HITLERJUGEND »
De l’endoctrinement de masse aux combats de Normandie

En débarquant en Normandie, les forces alliées ouvrent officiellement le « second front » européen le 6 juin 1944, compliquant ainsi de manière singulière la tâche de la coalition de l’Axe déjà ébranlée par l’effondrement italien et les coups de massue portés de l’Est par l’Armée Rouge. Rejeter les Alliés à la mer le plus rapidement possible revêt pour les Allemands une importance vitale. Côté allié, les premières heures sont critiques. Si, en fin de journée du 6 juin, les cinq plages choisies pour le débarquement ont été enlevées à l’ennemi, la situation sur l’une d’entre elles (Omaha Beach) demeure assez confuse tandis que l’issue des combats sur Juno Beach et Sword Beach est encore indécise. Certes, les Anglo-Canadiens sont parvenus jusqu’à la proche banlieue caennaise en infligeant à la médiocre 716. Infanterie-Division des pertes sévères, mais certaines unités de la 21. Panzer-Division sont parvenues à réagir et à se déployer au Nord, à hauteur de Lebisey, interdisant dorénavant toute avancée significative. Loin de s’améliorer, la situation des unités d’assaut va au contraire encore se dégrader avec l’arrivée sur le front des éléments de pointe de la 12. SS-Panzer-Division « Hitlerjugend », formation « clef » et emblématique du régime hitlérien. Pour autant, si les cadres de la division ont tous – ou presque – subi le baptême du feu, ses soldats sont des néophytes, et c’est en Normandie qu’ils vont connaître leurs premiers combats. Malgré leur jeunesse, ils formeront néanmoins l’une des plus efficaces divisions à laquelle les Alliés vont devoir se heurter.

Qui sont les hommes qui la composent ? Des soldats politiques, comme le suggère l’historien Jean-Luc Leleu, ou de véritables combattants surentraînés ? Pleins feux sur la « Hitlerjugend », une unité dont l’histoire vagabonde souvent entre mythe et réalité, se perdant aux confins d’une aura minutieusement entretenue par la propagande et une réalité du terrain quelque peu différente.

+ Les jeunes « lions » de Kurt Meyer

Enquête sur les massacres de prisonniers canadiens en Normandie

Les exactions commises en particulier au mois de juin 1944 par les hommes de Fritz Witt puis Kurt Meyer sont quant à elle bien réelles et leur déroulement formellement établi. Ils suffisent à remettre la « Hitlerjugend » à sa juste place : celle d’une unité fanatisée usant souvent de la terreur comme d’une arme parmi d’autres et au parcours entaché d’actes criminels. Il ne faut toutefois pas oublier que ceux-ci occasionneront voire « légitimeront » aux yeux de leurs adversaires des réactions du même ordre. L’enchaînement douloureux de ces exactions est parfaitement résumé par le témoignage du Canadien Georges Isabelle, du Régiment de la Chaudière :

« Mon régiment est celui qui a fait la percée la plus profonde le jour J, mais nous avons dû reculer par la suite. Cela coïncide avec l’arrivée de ceux que j’appellerai toujours « les maudits SS ». Nous savions qu’ils ne faisaient pas de prisonniers, je crois que c’est ce que l’on peut trouver de pire sur un champ de bataille. Dans les premiers jours de combats, certains de mes camarades ont été capturés : nous les avons retrouvés peu de temps plus tard crucifiés contre les portes des granges. Lorsque le major L’Espérance a vu ce spectacle épouvantable, il nous a dit fermement « Bon ! Vous avez vu cela ? Maintenant ça suffit, plus de prisonniers ! ». Ce que l’on a fait à nos camarades a conditionné ensuite notre décision de ne plus faire de prisonniers, je le précise. Auparavant, nous faisions la guerre mais nous en respections les règles. Lorsque tu as vu tes copains crucifiés devant toi, tu sais, tu réagis autrement. En fait, peu de SS ont été capturés. Ils préféraient se suicider avant, et ceux qui se retrouvaient prisonniers n’avaient pas pu faire autrement : c’est qu’il ne leur restait plus de munitions pour se faire sauter la cervelle. Ils auraient préféré rester dans leurs tranchées plutôt que de se livrer à nous. »

+ RÉSISTANCE : COMBIEN DE DIVISIONS ?

LES COMBATS DES MAQUIS FFI A L’ÉTÉ 1944

« Notre QG estimait que, par moment, la valeur de l’aide apportée par les FFI à la campagne représentait l’équivalence en hommes de 15 divisions d’infanterie et, grâce à leur assistance, la rapidité de notre avance à travers la France fut grandement facilitée. »
Général Eisenhower, Rapport sur les opérations en Europe des forces expéditionnaires, Lavauzelle, 1948

+ VERDUN 1916

25 Février - 22 mai - 24 octobre
Les trois jours de Douaumont

« À Dugny, j’appris un grave événement : le XXe Corps s’était courageusement battu toute la journée autour du village de Douaumont, mais le fort venait de tomber par surprise au pouvoir de l’ennemi ! Nous perdions ainsi le meilleur et le plus moderne de nos ouvrages, celui qui résumait les raisons de notre confiance, le splendide observatoire qui nous aurait permis de surveiller et de battre le terrain des approches allemandes et d’où, maintenant, l’ennemi pourrait diriger ses regards et ses coups vers les moindres replis du cirque sacré de Verdun ! »
Général Pétain

+ WALTHER VON BRAUCHITSCH

Un cherf d'état-major sans pouvoir...

Né le 4 octobre 1881 à Berlin, Walther von Brauchitsch est issu d’une très ancienne famille aristocratique prussienne suivant les préceptes du protestantisme évangélique. Ancien général de cavalerie à la retraite, très tôt, son père destine le garçonnet à une carrière militaire. Le jeune homme passe ainsi une partie de son enfance comme page au service de l’impératrice Augusta Victoria, fille du Kaiser Wilhelm II. Son éducation tranche singulièrement avec celle des enfants issus du même milieu social. Alors que ces derniers intègrent rapidement des écoles militaires comme cadets, Walther quitte la cour impériale pour suivre sa scolarité dans une école française de Berlin, évitant ainsi une formation intellectuelle par trop rigide. De ce parcours hors-normes pour un futur officier prussien, il conservera une grande culture générale, doublée d’un don pour les langues étrangères.