Ligne de Front n°95
SOKAL 1941
Sturm-Pioniere et StuGe à l'assaut des bunkers soviétiques
Au sommaire de Ligne de Front n°95 - Février/Mars 2022
+ DOSSIER : SOKAL 1941
- À l’assaut des bunkers de Sokal : Le Sturm-Pionierbataillon (mot.) 51 au combat
- La Sturmartillerie à la veille de « Barbarossa » : Montée en puissance et transition
+ Les Freikorps
Terreau du nazisme ou racines de la Wehrmacht ?
+ Piqûre de guêpe mortelle
Les fusils antichars soviétiques PTRD-41 et PTRS-41
+ Les combats de la 3rd Army en Moselle-Sarre
Patton aux frontières du Reich
+ Le Bộ đội vietnamien
Le combattant qui a gagné trois guerres
+ La schwere Panzerjäger-Abteilung 521 sur la route de Stalingrad
La fièvre de la chasse
+ Actualités
Au sommaire de Ligne de Front n°95 - Février/Mars 2022
+ DOSSIER : SOKAL 1941
- À l’assaut des bunkers de Sokal
Le Sturm-Pionierbataillon (mot.) 51 au combat
Après s’être brillamment illustré lors de la prise du fort d’Eben Emael en Belgique le 9 mai 1940, le Sturm.Pionier.Btl.(mot.) 51 va être engagé en première ligne le 22 juin 1941 face à la ligne fortifiée russe située dans la région du village de Sokal, sur les rives du Bug. / Historique du Bataillon
- La Sturmartillerie à la veille de « Barbarossa »
Montée en puissance et transition
Le 22 juin 1941, la Sturmartillerie, ou artillerie d’assaut, est une arme qui n’a que cinq ans d’ancienneté. Créée le 8 juin 1936, elle a été conçue par un officier visionnaire, l’Oberst Erich von Manstein. Cependant, les premiers engins et premières unités de la Sturmartillerie ne sont construits et constitués que très lentement, jusqu’à la veille du conflit. La puissance de cette arme blindée, au service de l’infanterie mais dépendant de l’artillerie, ne progresse que très lentement au cours des campagnes de France et des Balkans. Néanmoins, démontrant toute son utilité, le canon d’assaut va rapidement monter en puissance peu avant le début de l’opération « Barbarossa », le nombre d’unités et d’engins y étant alloués étant rapidement multiplié pour répondre aux besoins de ce front gigantesque.
+ Les Freikorps
Terreau du nazisme ou racines de la Wehrmacht ?
Au sortir de la Grande Guerre, l’Allemagne est en proie au chaos et à la sédition. Confrontés à ce nouvel environnement, choqués par la défaite et l’état de leur pays, nourrissant un fort ressentiment envers la République de Weimar qui aurait « planté un couteau dans le dos » de l’armée impériale, les vétérans de la guerre décident de continuer le combat. Ils rejoignent alors volontairement des Freikorps pour lutter contre les ennemis intérieurs et extérieurs de l’Allemagne. Hommes d’action, à la mentalité forgée par la guerre des tranchées, les Freikorpskämpfer vont former les gros bataillons des groupuscules et partis ultranationalistes allemands de l’entre-deux-guerres. Au point que la propagande nazie va tisser un lien direct entre les Freikorps et le National-Socialisme. De même, la Wehrmacht, héritière de la Reichswehr, qui a incorporé un grand nombre de vétérans des Freikorps, puiserait ses racines dans ces derniers. Ces images sont-elles légitimes ?
+ Piqûre de guêpe mortelle
Les fusils antichars soviétiques PTRD-41 et PTRS-41
Lorsque l’Allemagne envahit l’URSS, l’Armée Rouge n’a aucune arme antichar individuelle d’infanterie dans ses rangs, ou presque. Alors que ses ingénieurs avaient été pionniers dans la conception des fusils antichars dans les années 1920-1930, les Grandes purges mettent un coup d’arrêt au développement de telles armes. C’est donc dans l’urgence du conflit que les travaux sur ce type de fusil sont relancés. Le résultat est étonnant : dernière armée à avoir adopté le fusil antichar comme arme antitank individuelle standard pour son infanterie, l’Armée Rouge termine la guerre comme seule armée à en aligner encore. Dans ce domaine comme ailleurs, elle fait preuve d’un rationalisme poussé à l’extrême : arme de peu de valeur opérationnelle, le fusil antichar demeure rapide à produire en masse et conserve donc une capacité de nuisance réelle pour la Wehrmacht, ce qui est suffisant pour les stratèges soviétiques. Tour d’horizon du fusil antichar de l’Armée Rouge.
+ Les combats de la 3rd Army en Moselle-Sarre
Patton aux frontières du Reich
À l’origine, le général Patton avait dans l’idée de déborder Metz et ses deux ceintures fortifiées, mais, à la fin d’août 1944, dans l’euphorie qui conduit sa 3rd Army à travers la France depuis Avranches, il est persuadé qu’il peut enlever la cité mosellane avec un seul corps d’armée, pendant que le reste de son unité poursuivra sa route vers l’Allemagne et le Rhin. Toutefois en raison d’une pénurie de carburant et de l’éparpillement de ses troupes, en octobre, Patton est toujours bloqué devant Metz, contraint de n’entreprendre que des combats isolés destinés à corriger ses lignes.
+ Le Bộ đội vietnamien
Le combattant qui a gagné trois guerres
Bộ đội : ce terme désigne le combattant régulier Việt Minh, puis le soldat de l’Armée populaire vietnamienne. Celui-ci n’a pas fondamentalement changé entre la fin du conflit indochinois, qui a vu la défaite du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) dans la péninsule en 1954, et la fin de la guerre du Vietnam, qui a vu l’armée nord-vietnamienne envahir le Sud-Viêtnam et réunifier les deux parties, en 1975. En 1979, lorsque l’Armée populaire de libération chinoise envahit le nord du Vietnam, le combattant vietnamien démontre qu’il n’a rien perdu de son expérience acquise durant une guerre qui aura duré trente ans sans interruption ou presque. Victorieux en 1954, 1975 et 1979, le Bộ đội, pourtant surtout un soldat d’infanterie légère dépourvu de soutien lourd ou aérien, l’a été face à des armées soit expérimentées et professionnelles (l’armée française fin 1945), soit d’une grande puissance technologique (l’armée américaine en 1965) soit d’une importance numérique exceptionnelle. Comment expliquer que le combattant vietnamien, qu’il soit Việt Minh, Việt Cộngou membre de l’Armée populaire, ait pu résister avec tant de résilience, au point de faire plier politiquement de grandes puissances ? Quels sont les traits communs entre les soldats ou combattants qui ont lutté contre les armées françaises, américaines et chinoises ?
+ La schwere Panzerjäger-Abteilung 521 sur la route de Stalingrad
La fièvre de la chasse
Contrairement aux autres armées, faute de disposer de matériels adéquats en nombre suffisant, la Wehrmacht n’hésite pas à envoyer au combat des prototypes construits à quelques exemplaires. Ainsi, afin de faire face aux chars soviétiques T‑34/76 et KV‑1, la schwere Panzerjäger-Abteilung (mot.) 521 aligne, le 15 mai 1942, le dernier « Dicker Max » encore en service et les deux « Sturer Emil »produits. Ces monstres font faire merveille dans la plaine du Don lors de l’opération « Fall Blau » visant à prendre la ville de Stalingrad.