Ligne de Front n°97
L’Ukraine dans la Seconde Guerre mondiale
Terre martyrisée et convoitée
Au sommaire de Ligne de Front n°97 - Juin/Juillet 2022
+ Dossier : L’Ukraine dans la Seconde Guerre mondiale
Terre martyrisée et convoitée
+ La bataille d’Ortona
Clé de la guerre en Libye ?
+ De la FLAK à la PAK
Les canons antiaériens lourds en emploi antichar
+ L’art du camouflage
Tromper, leurrer et dissimuler
+ Uniformes des Grenadiere et Panzergrenadiere
Sur le Westfront et l’Ostfront
+ Actualité
La bataille de Marioupol
Au sommaire de Ligne de Front n°97 - Juin/Juillet 2022
+ Dossier : L’Ukraine dans la Seconde Guerre mondiale
Terre martyrisée et convoitée
Étant donné les évènements qui se déroulent actuellement en Ukraine, il était diffi cile de ne pas évoquer le sort du pays, alors entité de l’URSS, lors de la Seconde Guerre mondiale. Pays martyrisé par le régime soviétique, avec la grande famine (Holodomore) et les purges staliniennes, la population ukrainienne accueille dans un premier temps les Allemands comme des libérateurs. Mais leur l’incapacité à utiliser cet enthousiasme à leur profi t va précipiter un retournement d’une partie de la population contre l’occupant nazi. Cependant, une frange ultranationaliste va préférer choisir « le moins pire de deux » et collaborer activement avec la police et la SS, tant contre les communistes que contre les Juifs. Finalement, mi-1942, ces armées nationalistes ukrainiennes vont combattre aussi bien les nazis que les communistes, dans une vaine tentative de sauvegarder leur souveraineté nationale. Puis, le régiment stalinien va reprendre le pouvoir et remettre au pas le pays. Une histoire tourmentée, dont les séquelles ne se sont jamais totalement résorbées et qui explique, une fois n’est pas coutume, ou du moins met en perspective, les évènements actuels. Aux marches de la Russie, coincée entre cette dernière et l’Europe occidentale, divisée par le Dniepr, avec une partie occidentale se tournant ostensiblement vers l’ouest, une partie orientale, plus ancrée à l’est, l’Ukraine moderne n’en fi nit pas de subir les soubresauts de son passé.
+ La bataille d’Ortona
Clé de la guerre en Libye ?
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la problématique du combat urbain est abordée à peu près de la même façon dans toutes les armées du monde. Les manuels d’instruction considèrent en effet qu’il est plus profi table d’éviter les zones urbaines, de les contourner, plutôt que de perdre du temps et beaucoup de moyens à y pénétrer et y mener des combats de longue haleine. Ces mêmes manuels, tout comme les entraînements, se concentrent donc essentiellement sur la bataille en rase campagne. La théorie et l’expérience du combat en zone urbaine sont donc très marginales. Mais les Allemands vont vite faire l’expérience de ce type de bataille, en particulier lors de leur invasion de l’Union soviétique. En février 1943, ils viennent d’en faire l’amère expérience à Stalingrad, ville qui aura été le tombeau de leur 6. Armee. Cependant, ils en tirent une grande expérience dans le combat offensif et défensif en zone densément construite et, à leur tour, ils vont s’en servir contre les Alliés en Italie. Plus précisément lors de la bataille d’Ortona.
+ De la FLAK à la PAK
Les canons antiaériens lourds en emploi antichar
Le développement de l’aviation militaire nécessite une réplique terrestre, la défense contre avions (DCA), pour protéger les unités et défendre les sites stratégiques. Il existe deux types de DCA, la défense à basse altitude et celle à haute altitude. La défense antiaérienne à basse altitude, plafond pratique de l’ordre de 2 000 mètres, demande des armes à tir rapide, aptes à délivrer le maximum de projectiles dans un minimum de temps et capables d’être orientées rapidement en site et en élévation pour suivre la cible. Elle est principalement destinée à lutter contre l’aviation d’attaque au sol. Le type d’armes employées va de la simple mitrailleuse sur pied au canon automatique de 40 mm, en passant par des configurations à armes multiples, telles que des affûts doubles, triples ou même quadruples.
+ L’art du camouflage
Tromper, leurrer et dissimuler
Pour certains, véritable art, pour d’autres, science, le camouflage est une pratique récente dans les armées. Du moins conceptualisée comme une « arme » à part entière. Pas de celles qui tuent, mais de celles qui trompent l’adversaire, pour se dissimuler à son observation. Il s’agit de dénier à l’ennemi la capacité d’identifier, cibler et attaquer avec précision un objectif de quelque taille que ce soit. Le camouflage apparaît avec la guerre industrielle et, plus particulièrement, lors de la Première Guerre mondiale. Mais, comme pour beaucoup d’autres armes (aviation, chars), le camouflage ne gagnera ses lettres de noblesse que durant le Second Conflit mondial. Certaines armées l’utiliseront pour éviter les pertes inutiles, comme la Wehrmacht, d’autres pour compenser des lacunes intrinsèques, comme l’Armée Rouge. Que ce soit pour une utilisation ponctuelle en fonction des circonstances, ou qu’il soit un « système de pensée » à part entière, le camouflage n’est pas une lubie militaire, une mode, mais bien un outil dont la fonction et l’efficacité peuvent parfois faire la différence entre la victoire et la défaite. Arme méconnue, le camouflage est pourtant indispensable pour une armée en campagne, et revêt de nombreux aspects.
+ Uniformes des Grenadiere et Panzergrenadiere
Sur le Westfront et l’Ostfront
Ce court article dédié aux uniformes répertorie et détaille sommairement les effets vestimentaires livrés aux Grenadiere et Panzergrenadiere. Sur le terrain, le personnel va adapter son uniforme, avec l’approbation de ses supérieurs le plus souvent. L’intendance a parfois du mal à suivre, car il faut habiller les nouvelles recrues, effectuer le remplacement des tenues usées avec une volonté d’économiser les matières premières en toile de fond. Sur la masse de photos d’archives existantes, il est très courant de voir une multitude d’effets vestimentaires divers, de provenances variées, et même de « mélanges » parfois étonnants dans une même unité. A contrario, les photos de groupe montrant une parfaite harmonie des uniformes deviennent de plus en plus rares au fur et à mesure que la guerre se prolonge. L’image d’Épinal d’une unité allemande en tenue homogène et parfaitement réglementaire tient de la propagande ou des premiers jours du conflit.
+ Actualité
La bataille de Marioupol
Après une pause opérationnelle et un redéploiement, en particulier via l’abandon des territoires occupés au nord de l’Ukraine, les forces armées de la Fédération de Russie entament une nouvelle campagne afin, officiellement, de se saisir entièrement des Oblast de Louhansk et de Donetsk. L’offensive débute le 19 avril 2022. Cependant, les combats restent ininterrompus, depuis le 22 février, dans la ville portuaire de Marioupol, soumise à d’intenses bombardements. A cette date, les combats se concentrent plus particulièrement sur l’ultime poche de résistance ukrainienne : l’usine sidérurgique d’Azovstal.