Ligne de Front n°98
Stalingrad
La bataille du Silo à grain
Au sommaire de Ligne de Front n°98 - Août/Septembre 2022
+ Stalingrad - La Bataille du Silo à Grain
50 "diables" tiennent en échac 3 divisions allemandes
+ La bataille de Garfagnana
Cadeau de Noël de l’Axe pour la 92th Inf. Div.
+ Waffen-SS en Pologne et en France
Troupe d’élite ou unité suicide ?
+ Gebirgstruppen
Équipements et spécificités de l’élite de la Heer
+ AT-3 « Sagger »
David contre Goliath dans le Sinaï
+ Actualité
L’armée ukrainienne face à l’invasion russe
Au sommaire de Ligne de Front n°98 - Août/Septembre 2022
+ Stalingrad - La Bataille du Silo à Grain
50 "diables" tiennent en échec 3 divisions allemandes
Ce que l’on appelle communément la « bataille de Stalingrad » en regroupe en réalité plusieurs en une. La ville, peu profonde, mais très étendue dans sa longueur, adossée à la Volga, présente en effet différents aspects, différentes zones distinctes dans leur agencement, comme dans l’environnement auxquels les combattants vont être confrontés. Or, si les affrontements au nord, avec les différentes usines (« Barricades », « Dzerjinski » ou encore « Octobre rouge »), et au centre, avec la colline Kourgan Mamaïev et la gare centrale, sont bien connus, la bataille qui se déroule au sud l’est souvent moins. Pourtant, elle représente à bien des égards un condensé de la bataille de Stalingrad dans son ensemble, autant qu’une bataille à part : isolés du reste de la ville par le lit de la Tsaritsa, les quartiers résidentiels du sud de Stalingrad, dont la conquête est confiée initialement aux unités de la 4. Panzer Armee, vont être un défi pour la Wehrmacht. C’est autour de la gare n°2 mais, surtout, du silo à grain que va se jouer la bataille mémorable de la pointe sud de la ville de Staline. Ainsi, durant une semaine, une cinquantaine de soldats soviétiques vont tenir tête à trois divisions allemandes, dont une Panzer.
+ La bataille de Garfagnana
Cadeau de Noël de l’Axe pour la 92th Inf. Div.
Fin 1944, sur un front italien devenu certes secondaire, les forces alliées s’épuisent toujours contre les forces de l’Axe qui résistent farouchement le long de la Ligne « Gothique ». Connue des Allemands sous le nom d’opération « Wintergewitter », « tempête d’hiver », et surnommée « l’offensive de Noël » par les Italiens, la bataille de Garfagnana constitue l’un des tout derniers succès tactiques de l’Axe sur le front italien, certes très limité, avant l’écroulement final du printemps 1945. Un succès dû tout autant à la détermination d’unités fascistes motivées qu’à l’indécision alliée.
+ Waffen-SS en Pologne et en France
Troupe d’élite ou unité suicide ?
Au cours de la Seconde Guerre mondiale et longtemps après, l’image d’un corps d’élite constitué de soldats professionnels et fanatisés a collé à la peau de la Waffen-SS. La propagande de Goebbels, largement poussée par les responsables de la « SS en arme », a été le principal vecteur de cette image, tout comme les nombreux écrits d’après-guerre, qui se nourrissaient à la fois de cette vision fabriquée, mais aussi des mémoires des combattants de tous bords. Cette représentation perdure encore parfois, malgré le fait que, depuis plus de quinze ans, des historiens tentent d’écorner cette vision ou, au moins, de la relativiser. Celle-ci a été patiemment forgée depuis les premiers pas des unités SS militarisés, par des officiers comme Paul Hausser, Josef Dietrich et autres Theodor Eick. Mais cette image de corps d’élite cache des débuts difficiles et une réalité sur le terrain qui tranche avec les aspirations des hiérarques de la Waffen-SS. Affichant une volonté presque insolente d’être le « fer de lance » de l’armée allemande durant les premières campagnes militaires menées par le III. Reich, les unités variées de la Waffen-SS vont faire pourtant montre d’une prestation mitigée. Lors de la campagne de Pologne en septembre 1939 et de France de mai-juin 1940, se posera la question, jusque dans les états-majors du Heer, de savoir si les Waffen-SS sont des unités d’élite, ou des unités suicide.
+ Gebirgstruppen
Équipements et spécificités de l’élite de la Heer
Héritière des traditions des unités ayant pour vocation le combat en zone montagneuse et dans des conditions climatiques extrêmes apparues durant la Grande Guerre, les troupes de montagne de la Reichswehr puis de la Wehrmacht développent des spécificités intéressantes avant-guerre et durant le Second Conflit mondial. Mais comme toujours en cas de conflit, la planification du temps de paix laisse place à la dure réalité du combat. Les Gebirgstruppen vont ainsi combattre dans différents environnements, les engagements en montagne restant finalement assez limités. Ce phénomène va impliquer une adaptation des matériels et des équipements propre aux troupes de montagne allemandes.
+ AT-3 « Sagger »
David contre Goliath dans le Sinaï
En 2008, étaient édités en Russie les mémoires inédits de Vasiliy Krysov, jeune officier engagé dès les premières heures du conflit entre l’URSS et l’Allemagne, en juin 1941. En tant que chef de char, il a eu le privilège de traverser la guerre et d’y survivre. Surtout, caractéristique très intéressante de son parcours, il a combattu dans des engins aussi divers qu’un char lourd KV-1s, un canon automoteur d’artillerie SU-122, un chasseur de char SU-85 et enfin un char moyen T-34/85. Nous avons choisi de tirer de l’ouvrage à paraître aux éditions « Overlord », première traduction et adaptation en français de ce témoignage exceptionnel, les passages traitant de la formation de Krysov sur ces engins et de leur réception en unité, ainsi qu’un exemple d’engagement avec le KV-1s, car ce char est souvent oublié au profit de l’omniprésent T-34, ce qui rend cette relation précieuse.
+ Actualité
L’armée ukrainienne face à l’invasion russe
À la veille de l’invasion, l’armée de terre ukrainienne (Sukhoputni Viys’ka) dispose d’une trentaine de brigades différentes : blindées, mécanisées, motorisées, de montagne, légères, d’assaut aérien et d’infanterie de marine. Les effectifs sont alors évalués de 120 000 à 158 000 hommes en comptant les troupes de marine, les troupes aéroportées et les forces spéciales, à quoi s’ajoutent 102 000 hommes des forces paramilitaires.