Ligne de Front HS n°10
De la « Drôle de Guerre » au désastre
Les carnets de route d'un chef de bataillon
France : 11,50 €
Union européenne + Suisse : 14,50 €
Autres pays : 18,50 €
+ Automne 1939 : la « Drôle de guerre » débute
+ Un hiver en Lorraine
+ De L’instruction à la vraie guerre
+ La bataille du Chesne-Populeux
+ La retraite
+ Organigrammes
Le témoignage que nous vous proposons est issu des carnets de route tenus tout au long de la campagne de 1939-40 par le chef de bataillon Raymond, qui commandait le 2e bataillon du 14e régiment d’infanterie de Toulouse, l’une des unités de la 36e division d’infanterie : la « division de Bayonne ».
Âgé de 47 ans en 1939, cet officier d’active issu du cadre de réserve a servi au 31e bataillon de chasseurs à pied durant la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle, alors jeune chef de section, il a été blessé à Verdun. Á partir des heures précédant la mobilisation, conscient de vivre de nouveau des événements historiques, il s’est attaché à prendre des notes et à conserver divers documents qui lui ont permis de rédiger lors de sa captivité le journal de marche qui vous est présenté ici. L’auteur de ces carnets nous laisse un regard perspicace sur dix mois de guerre vus par un officier supérieur de corps de troupe. Son talent littéraire certain et sa capacité à mettre en scène la guerre se conjuguent avec bonheur au regard exercé d’un officier d’infanterie métropolitaine expérimenté. Le style employé reflète en premier les préoccupations administratives et pratiques d’un chef de bataillon, nécessairement fastidieuses lorsqu’il décrit avec professionnalisme ses choix tactiques sur le terrain. Cependant, la véritable force de récit réside dans la capacité de Louis Raymond à mettre en scène, à travers des tableaux parfois dantesques, les moments d’Histoire auquel il assiste, tout en parvenant à rendre avec intensité les émotions qui le traversent.
Le volume du texte, qui dépassait amplement les possibilités de publication dans le cadre d’un simple hors-série, nous a contraints à effectuer un certain nombre de coupures qui n’ont donc pas permis de publier ce récit in extenso. Pour des raisons de lisibilité, nous avons été obligés d’adopter le présent de l’indicatif pour certains passages du récit qui, rédigés au passé, auraient pu paraître d’une lecture fastidieuse. Dans le même ordre d’idée, pour ne pas alourdir le texte, nous avons décidé de ne pas expliciter les sigles – parfois nombreux – qui émaillent ce récit. Le lecteur trouvera ci-dessous un lexique lui offrant les correspondances nécessaires à une bonne compréhension. De même, sont aussi présentés en fi n de magazine deux organigrammes, l’un portant sur l’articulation de la 36e division d’infanterie et l’autre présentant l’organisation du 14e régiment d’infanterie.