Ligne de Front n°101
Panzer-Stellung
Sur la défensive : les tanks à contre-emploi ?
Au sommaire de Ligne de Front n°101 - Février/Mars 2023
+ Résistance à outranche à Bir-Hakeim
Le capitaine Hautefeuille témoigne
+ La division Von Broich en Tunisie
Ou comment improviser un front
+ Panzer-Stellung
Quand le char passe sur la défensive
+ Opération « Landfried » : Mission à haut risque
Le SS Walter Girg derrière les lignes ennemies
+ La 1re armée polonaise d’URSS
L’armée de la discorde
+ Le « Poulos » Verband
Requiem pour des massacres en pays hellène
+ Guerre Iran-Irak
Pat sanglant en Mésopotamie
+ Actualités
Au sommaire de Ligne de Front n°101 - Février/Mars 2023
+ Résistance à outranche à Bir-Hakeim
Le capitaine Hautefeuille témoigne
Cet article propose non pas de relater une nouvelle fois la bataille de Bir-Hakeim, mais de laisser la parole à un officier de l’état-major du général Koenig, le capitaine Pierre Hautefeuille. Son témoignage est particulièrement intéressant car, affecté au 2e bureau de la brigade française libre, Hautefeuille est au cœur de l’instance de commandement et participe pleinement aux combats que mène la France Libre en Libye.
+ La division Von Broich en Tunisie
Ou comment improviser un front
Le 8 novembre 1942, à la surprise des Allemands, les troupes alliées débarquent au Maroc et en Algérie. C’est l’opération « Torch ». Afin de priver les forces de l’Axe de leur ligne de vie logistique, le plan allié prévoit que la 78th Infantry Division britannique (Maj. Gen. V. Evelegh) - soutenue par la 1st US Armored Division (Maj. Gen. O. Ward) - effectue une poussée sur trois axes vers l’est afin de capturer Tunis et Bizerte très rapidement. Ainsi Rommel, qui est toujours en Lybie en train de retraiter vers la Tunisie, sera coupé de sa base de repli. Pris en tenaille, sa défaite sera complète. Mais c’est sans compter sur la célérité et la combattivité des Italo-Allemands.
+ Panzer-Stellung
Quand le char passe sur la défensive
La guerre de position qui se déroule actuellement dans l’est de l’Ukraine et met aux prises l’armée ukrainienne et l’armée russe pose la question de la place du char lorsque les armées sont en posture défensive. En effet, le char doit pouvoir exploiter sa mobilité pour délivrer toute sa puissance de feu : c’est même sa raison d’être. Mais alors, quid du char lorsqu’il est contraint à passer sur la défensive ? Quelle est alors la doctrine qui lui est imposée ? Quelles sont aussi les dispositions tactiques qui président à l’immobilité, relative, du char sur la défense ? Que ce soit dans l’armée allemande ou soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale, cette question s’est évidemment posée et a jeté les bases des doctrines actuelles. Que se passe-t-il donc quand le char perd ses dents ? Retour sur le char en tant que pièce maîtresse d’une ligne défensive, employé comme « Panzer-Stellung », c’est-à-dire comme « position blindée » ou comme force de contre-attaque.
+ Opération « Landfried » : Mission à haut risque
Le SS Walter Girg derrière les lignes ennemies
Les forces armées allemandes ont développé durant le second conflit mondial, comme leurs homologues, de nombreuses unités de commando, de renseignement et de sabotage. Presque chaque branche de la Wehrmacht et de la Waffen-SS en était dotée, parfois avec des compétences équivalentes, d’autres fois avec des spécificités. Le plus célèbre chef de ces « forces spéciales » est sans conteste Otto Skorzeny, tête pensante et exécutant de nombreux «coups de main» et autres «opérations spéciales». Dans son sillage, de nombreux baroudeurs, aventuriers et têtes brûlées ont conduit des missions à haut risque, en particulier derrière les lignes ennemies. C’est le cas du personnage présenté ici : Walter Girg. Entré très tôt dans la Waffen-SS, Girg débute comme simple fantassin, puis chef de char, avant d’être versé dans les unités de renseignement militaire de la SS. Il se spécialise alors dans les missions de reconnaissance à long rayon d’action sur les arrières du front ennemi, missions particulièrement complexes et dangereuses. Retour sur l’une de celles-ci, menée à la fin du conflit.
+ La 1re armée polonaise d’URSS
L’armée de la discorde
Premier pays à tomber sous le joug de l’Allemagne nazie après une guerre qui aura duré à peine plus d’un mois, la Pologne est une nation martyre à n’en pas douter. Si son peuple a subi d’énormes pertes durant l’ensemble du conflit, en particulier sa communauté juive, principale cible de la folie génocidaire nazie, son armée a elle aussi été victime des appétits d’Hitler, mais aussi de Staline. En effet, ce dernier annexe la partie orientale du pays à la suite d’une campagne éclair d’à peine deux semaines sans déclaration de guerre. L’armée polonaise, écartelée, décimée, emprisonnée, martyrisée, va cependant continuer le combat, et ce jusqu’à la fin du conflit. Sujet d’une véritable odyssée, l’armée polonaise d’après 1939 va combattre sur tous les fronts d’Europe et d’Afrique du Nord, sous divers drapeaux. Ainsi, si des unités polonaises vont se battre aux côtés de la France, puis de la Grande-Bretagne, aux ordres du gouvernement polonais officiel en exil, d’autres vont voir le jour sur le front germano-soviétique. Ces dernières vont finalement former au moins deux armées de campagne, constituant la base de la Ludowe Wojsko Polskie (LWP, ou armée populaire polonaise), dont le nom officiel jusqu’en 1944 sera « Armée polonaise en URSS » (Armia Polska w ZSRR). Or, si la 1re armée polonaise de l’Armée Rouge fut bien utilisée au front et dans des opérations importantes du conflit, elle n’en fut pas moins une arme politique aux mains de Staline, qui y voyait le gage de ses prétentions territoriales sur la Pologne de l’entre-deux-guerres.
+ Le « Poulos » Verband
Requiem pour des massacres en pays hellène
La Grèce se retrouve en guerre le 28 octobre 1940, lorsqu’elle est attaquée par l’Italie de Mussolini. Bientôt, l’offensive transalpine se transforme en fiasco et l’armée grecque réussit à repousser les Italiens profondément en territoire albanais. Le 6 avril 1941, les Allemands, voyant l’échec italien, lancent l’opération «Marita», qui aboutit à la capitulation de la Grèce et à la période d’occupation qui s’ensuit et qui durera jusqu’à l’automne 1944.
+ Guerre Iran-Irak
Pat sanglant en Mésopotamie
Lorsque, le 22 septembre 1980, le président Saddam Hussein lance ses divisions mécanisées à l’assaut de l’Iran, il est bien loin de se douter que la guerre qu’il vient de déclencher va devenir l’une des plus longues et des plus meurtrières que le Moyen-Orient ait connues. Cet affrontement titanesque à l’échelle de la région tranche radicalement avec les conflits qui ont secoué le monde depuis 1945. En effet, la Guerre Froide qui oppose les deux blocs ne se pose plus en toile de fond d’une confrontation mettant aux prises deux nations souveraines. L’Irak et l’Iran, pays riches en milliards de pétrodollars, aux armées suréquipées en matériels modernes, vont s’affronter pendant huit longues années dans une lutte à mort qui débouchera finalement sur un pat sanglant.