Ligne de Front HS n°48

Toute guerre implique, pour les décideurs politiques comme pour militaires, de faire des choix. Ceux-ci peuvent alors s’avérer fatidiques à plus ou moins long terme ou, au contraire, mener à la victoire. Après le conflit, ces décisions feront souvent l’objet de controverses ou même de polémiques pour les plus importantes d’entre elles. Car ces choix, pris en fonction du contexte et des données connues des dirigeants, vont parfois se révéler être a posteriori un tournant potentiel du conflit. La Seconde Guerre mondiale, évidemment, n’échappe pas à ce paradigme. Ainsi, nombre de questions se posent sur les raisons et les conséquences de certaines décisions prises. Pourquoi les Japonais ne lancent-ils pas une troisième vague contre Pearl Harbor en décembre 1941 et quelles auraient été les conséquences d’une énième attaque ? Qu’aurait fait l’amiral Dönitz s’il avait disposé de 300 U-Boote en 1939, comme il l’avait demandé, au lieu de la cinquantaine alors opérationnels ? L’Italie aurait-elle pu rejoindre la France et la Grande-Bretagne dans sa lutte contre le III. Reich et le visage de la guerre en aurait-il été modifié ? Et si l’armée française avait attaqué la Sarre dès 1939 au lieu d’attendre l’arme au pied ? Et si Paulus avait gagné à Stalingrad¬ ? Et si la coordination entre la Luftwaffe et la Kriegsmarine avait été parfaite, l’effort de guerre allemand en aurait-il été modifié ? Autant de questions auxquelles ce hors-série va tenter de répondre en apportant la lumière sur le contexte historique de chaque problématique.