La classe Yamato

Au Panthéon des navires de combat, le Yamato, le Musashi et le Shinano occupent une place à part. De par leur puissance, leurs dimensions et leur allure générale, bien peu d’autres bâtiments suscitent autant d’intérêt ou de fascination. Dédiés au combat de surface, conçus pour dominer tous les cuirassés existants ou à venir, ils avaient vocation à renverser l’équilibre des forces dans le Pacifique. Dès lors, leur brève carrière et leur fin rapide peuvent sembler paradoxales. Au-delà des légendes véhiculées par l’aspect de ces puissants bâtiments – que l’amiral Yamamoto considérait lui-même comme « le sommet de la folie » –, l’histoire de leur conception, leurs caractéristiques ainsi que leur courte carrière opérationnelle illustrent à quel point leur destin fut une tragédie. Conçus comme des forteresses inébranlables menant la flotte de ligne de la Nippon Kaigun dans la fournaise d’un combat naval dans la plus pure tradition des batailles de Tsushima ou du Jutland, ils finiront isolés, sous les coups de l’aviation américaine, sans avoir jamais croisé la route d’un cuirassé ennemi. 

Spécialiste reconnu en histoire navale et aéronavale, Pascal Colombier a déjà publié de très nombreux articles sur la guerre du Pacifique, l’un de ses sujets de prédilection. Il contribue particulièrement aujourd’hui au magazine LOS! des éditions Caraktère. Pour réaliser cet ouvrage, il s’est appuyé sur une solide documentation personnelle ainsi que sur les rapports de la mission technique de l’US Navy au Japon (1945-1946) jamais traduits en langue française. 

200 pages, 80 photos, 60 vues 3D des trois bâtiments, 45 plans & schémas, bibliographie commentée.