Trucks & Tanks n°22
La Heer à l'assaut des flots
Les véhicules amphibies allemands
Au sommaire du n°22 - Novembre/Décembre 2010
+ DOSSIER : La Heer à l'assaut des flots
Les véhicules amphibies allemands
+ 7,5cm Pak 40
« L’ouvre-boîtes » des steppes !
+ 90 mm GMC M36 Jackson
The King Size !
+ Type 62
Le char des rizières
+ Fiat 626
Une famille de camions italiens réussis
+ Panzer sur rails
Schienenkampfwagen : prototypes et projets
+ COMMENT ÇA MARCHE
Le pointage des canons lourds sur rail
+ Comparatif :
T13 Type 3 versus Panzer I Ausf. A
Au sommaire du n°22 - Novembre/Décembre 2010
+ Comment ça marche ?
Le pointage des canons lourds sur rail
L’artillerie ferroviaire connaît son heure de gloire durant la Première Guerre mondiale. Il est vrai que seul le chemin de fer permet de déplacer facilement des pièces lourdes de fort calibre. Les moyens de transport conventionnels, à l’exemple de la route, prennent beaucoup trop de temps et réclament un déploiement logistique démesuré. Si les voies ferrées demeurent la solution la plus « pratique », elles n’en posent pas moins quelques complications, à l’instar du pointage. En effet, comment diriger le feu d’un canon sur un objectif si les rails ne sont pas orientés dans la bonne direction ?
+ 7,5cm Pak 40
« L’ouvre-boîtes » des steppes !
Le 21 juin 1941, à la veille du déclenchement de « Barbarossa », la Wehrmacht aligne 15 515 pièces antichars de 3,7cm et 1 064 de 5cm. Les chiffres paraissent flatteurs, la réalité l’est beaucoup moins. Depuis la campagne de l’Ouest, un an plus tôt, le 3,7cm Pak 35/36 a clairement affiché ses limites contre les blindages des chars britanniques et français, et le nouveau canon de 5cm Pak 38, en nombre insuffisant, va s’avérer peu performant face à la nouvelle génération de chars soviétiques, KV-1 et T-34/76. Il faudra neuf longs mois d’attente pour que les Panzerjäger perçoivent, enfin, les premiers exemplaires du 7,5cm Pak 40, pour rétablir l’équilibre.
+ Fiat 626
Une famille de camions italiens réussis
En Italie, l’épopée automobile commence très tôt grâce à l’initiative d’inventeurs et de passionnés. Ne voulant pas rester techniquement à la traîne, le Regio Esercito s’intéresse rapidement aux nouvelles machines et, après avoir mené quelques essais avant la Grande Guerre, équipe une petite partie de ses troupes de voitures, de camions et de tracteurs. Si bien que, durant la « Der des Ders », le parc des unités italiennes est important. Après l’arrêt des hostilités, d’autres firmes sont créées et livrent des engins intéressants. À la veille du second conflit mondial, les forces armées italiennes possèdent des dizaines de milliers de véhicules, mais en nombre insuffisant pour pouvoir envisager une motorisation de masse.
+ Dossier : La Heer à l’assaut des flots
Les véhicules amphibies allemands
Traverser un fleuve, une rivière ou un canal peut s’avérer être un véritable défi tactique voire une problématique stratégique complexe lorsqu’il s’agit d’un bras de mer, tel que le Channel séparant la Grande-Bretagne de l’Europe continentale. Outre ses unités de pontonniers, la Heer va développer toute une série de matériels plus ou moins efficaces afin de mouvoir ses troupes sur les flots. Certains de ces matériels tiendront plus du « bricolage » que d’autre chose, alors qu’en revanche quelques-uns seront innovants, à l’instar des Tauchpanzer : des chars capables de rouler sur le fond marin ou fluvial tout en « respirant » grâce à un ingénieux système de schnorkel. Un concept qui sera repris par les ingénieurs français, par exemple, sur l’AMX 30.
+ Type 62
Le char des rizières
Lorsque l’Armée populaire de libération (APL) commence à s’équiper de la version produite localement du char soviétique T-54A, Pékin s’aperçoit rapidement que, malgré une masse raisonnable, le blindé n’est pas à l’aise dans le sud du pays. Cours d’eau, ouvrages d’art de faible résistance, montagnes et autres marécages se conjuguent pour limiter drastiquement la mobilité des 36,5 tonnes du Type 59. Les militaires demandent alors un blindé plus léger, capable d’emprunter ces terrains délicats. Le Type 63, simple copie du char amphibie soviétique PT-76, est un temps envisagé, mais son mince blindage ne le prédestine pas à devenir un véritable engin de combat. Les Chinois décident donc de dupliquer leur Type 59, mais en rétrécissant ses dimensions afin de l’amincir !
+ 90 mm Gun Motor Carriage M36 Jackson
The King Size !
Le 6 juillet 1944, un message arrive à Washington en provenance du quartier général du général Eisenhower. Ce câble réclame de toute urgence des blindés équipés d’un canon de 90 mm pour remplacer les M10 incapables de « damer le pion » efficacement aux nouveaux fauves allemands, Panther en tête. Cette doléance a pour effet d’accélérer la mise en service du 90 mm GMC M36. Quelques mois auparavant, le Jackson (son surnom) n’était désiré de personne. En effet, le commandement des chasseurs de chars, voyant en lui un « M10 en pire », n’appréhendait pas l’intérêt d’accélérer son développement, mais son arrivée est toutefois perçue comme un début de soulagement par les équipages de Tank Destroyers.
+ Panzer sur rails
Schienenkampfwagen : prototypes et projets
Avec l’arrivée des véhicules blindés chenillés ne disparaît pas complètement la sujétion aux difficultés de la circulation sur terre. Si la roue permet à un engin, même lourd, de franchir de grandes distances avec une consommation en carburant acceptable, la chenille n’a d’une part pas le même rendement et d’autre part s’use très vite. Après avoir rapidement approfondi des conversions roue/chenille bien connues, ou roue/rail, les ingénieurs envisagent également une transformation chenille/rail, dont la réalisation est restée bien plus rare.
+ Comparatif
T13 Type 3 versus Panzer I Ausf. A
Initialement destinés à l’entraînement des soldats, les Panzer I Ausf. A, dotés de deux mitrailleuses MG-13K de 7,92 mm, sont malgré tout déployés au sein d’unités combattantes. Il faut dire qu’à l’orée de la Seconde Guerre mondiale, la Wehrmacht n’aligne pas suffisamment de modèles III et IV pour l’ensemble de ses formations blindées. Faute de mieux, ils sont engagés lors de l’opération « Fall Gelb » (plan jaune). Le 10 mai 1940, les Panzer-Divisionen s’élancent à l’assaut de la Belgique. Bien que cette dernière cultive une prudente neutralité, sous la houlette du roi Léopold III, l’Armée belge s’est renforcée durant l’entre-deux-guerres avec des chasseurs de chars munis d’un canon de 47 mm. Équipant notamment la 1re division de chasseurs ardennais et les cyclistes frontière, les T13, toutes variantes confondues, vont alors tenter de s’opposer à l’offensive allemande. Sans nul doute s’agit-il d’un des premiers affrontements entre un chasseur de chars chenillé, en l’occurrence la version type 3, et un « char », quoique le Sonderkraftfahrzeug 101 soit souvent catalogué comme « automitrailleuse à chenilles ».