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Trucks & Tanks n°19 - Stalingrad - Dans l'enfer des guerres urbaines
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Trucks & Tanks n°19

Stalingrad

dans l'enfer des guerres urbaines

 EPUISE 

Au sommaire du n°19 - Mai/Juin 2010

+ SIG 33
Un obusier lourd pour l’artillerie légère

+ DOSSIER : Dans l'enfer des guerres urbaines
 - Stalingrad : la Wehrmacht joue et perd
 - Varsovie 1944 : la victoire des matériels

+AMR P.28
Une autochenille de transition

+ Projector Infantery Anti-Tank
Le « jouet » antichar

+ Panzer IV - De l’Ausf. F à l’Ausf. G
La métamorphose

+ Autoblindo AB40, 41 et 43
Les automitrailleuses de combat du Regio Esercito

+ Type 2 KA-MI
Le vilain petit canard

+ M60A2
Le char de « la guerre des Étoiles »

+ Comment ça marche
Les véhicules gazogènes

+ Comparatif :
T-28 mod.34 versus Panzer III Ausf. J

En savoir +

TNT19

Au sommaire du n°19 - Mai/Juin 2010

+ Comment ça marche ?

Les véhicules gazogènes

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les pénuries de pétrole ont contribué au développement de systèmes permettant de produire du carburant gazeux à partir de combustibles facilement accessibles, à l’exemple du bois ou du charbon. L’idée maîtresse du gazogène est de générer, par une combustion incomplète, une molécule d’oxyde de carbone (CO). Combustible à haute température, ce gaz se combine au dioxyde de carbone (CO2). Cette oxydation fournit de l’énergie, d’une valeur de l’ordre de 8 100 Kcal par kg de carbone, nécessaire au fonctionnement d’un moteur thermique.

+ SIG 33

Un obusier lourd pour l’artillerie légère

11 novembre 1918, l’armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale ne constitue en rien un frein au développement d’armes plus modernes. Tandis que les peuples pansent leurs plaies, les militaires analysent les comptes-rendus et autres rapports rédigés par les soldats lors des batailles. Bien qu’ayant perdu et étant soumise au traité de Versailles, signé le 28 juin 1919, la Reichswehr tire le bilan des affrontements en théorisant les modes de combat du futur. Au-delà des tactiques novatrices élaborées, les militaires allemands cherchent à doter leurs troupes de matériels capables de répondre à leurs demandes.

+ Dossier : Dans l'enfer des guerres urbaines

À l’aube du XXIe siècle, l’ensemble des états-majors des armées modernes redoutent par-dessus tout les affrontements en zone urbaine. Les arsenaux actuels regorgent d’armes performantes capables de toucher une cible à longue distance. De tout temps, les militaires ont cherché à gagner la bataille de l’allonge : atteindre son adversaire avant que celui-ci ne soit en mesure de faire de même. La technologie aidant, ce pari semble avoir été gagné par les grandes nations industrielles. Pourtant, il est un lieu où la puissance de ces armes est partiellement gommée. Il est en effet inutile de posséder un projectile capable de frapper un objectif distant de cinq kilomètres si l’ennemi n’est qu’à quelques dizaines de mètres. Combattre au sein d’une agglomération est devenu la stratégie préférée d’un adversaire pauvrement équipé. Ainsi, ce dernier parvient à compenser les différentiels technico-militaires existants. Kiev, Stalingrad, Varsovie, Königsberg, Berlin, Hué, Grozny, Mogadiscio, Fallujah, pour ne citer que ces agglomérations, sont autant de batailles illustrant les diffi cultés représentées par le combat urbain. Le dossier de ce TNT numéro 19 se propose d’analyser en détail ces engagements en mettant l’accent sur le rôle joué par les matériels, notamment les véhicules blindés.

+ Stalingrad : la Wehrmacht joue et perd

Lorsque la Wehrmacht s’approche des faubourgs de Stalingrad, elle ne possède pas une réelle expérience de la guerre urbaine. Lors de l’invasion de la Pologne, Varsovie s’était rendu sans réelle diffi cultés sous les coups conjugués de l’artillerie et de l’aviation. L’attaque de la France ne déroge pas à la règle, les villes sont relativement épargnées et, de toute façon, ne donnent pas lieu à des combats importants. Défaite en « rase campagne », l’Armée française ne prolonge pas la guerre en défendant les grandes métropoles. Lors des premières semaines précédant l’opération « Barbarossa », les grandes villes soviétiques ne causent guère de problèmes à des Panzer-Divisionen privilégiant la mobilité, encerclant leurs objectifs qui fi nissaient par tomber comme des fruits murs. En 1942, les troupes allemandes ne considèrent donc pas véritablement les villes comme un terrain particulier. Sans le savoir, l’Armée allemande s’apprête à livrer le premier véritable affrontement au sein d’une ville de grande importance. Au moment où Staline décide de combattre dans l’agglomération éponyme, l’Armée rouge n’est guère mieux lotie question expérience. Les deux adversaires commencent alors la bataille à armes égales, du moins d’un point de vue tactique de combat car la Wehrmacht, victorieuse depuis le début de l’opération « Fall Blau », est à l’offensive et l’Armée rouge, qui ne peut que subir la domination manoeuvrières allemande en rase campagne, est à la défensive.

+ Varsovie 1944 : la victoire des matériels

Lorsque le 1er août 1944, l’Armia Krajowa, ou Armée secrète polonaise, déclenche l’insurrection de Varsovie, la situation militaire semble favorable aux résistants. L’Armée rouge n’est qu’à quelques kilomètres de la capitale et les 38 000 insurgés sont motivés pour battre les 40 000 soldats allemands qui occupent la ville. D’autant que sur ce nombre, beaucoup de personnels ne sont pas formés au combat urbain. Comptant sur leur bonne connaissance du terrain et sur le futur appui soviétique, les Polonais pensent venir à bout d’une Wehrmacht qui, depuis le 22 juin 1944, encaisse défaites sur défaites. Pourtant, le commandant Bor-Komorowski surestime l’intérêt porté par Moscou au sort d’une population qui ne lui est pas acquise, et par ailleurs, il sous-estime la volonté de Berlin d’en finir définitivement avec Varsovie.

+ AMR P.28

Une autochenille de transition

Durant l’entre-deux-guerres, les tenants du cheval et les adeptes de la motorisation se livrent un violent affrontement. Entre conservatisme et avant-gardisme, les deux camps ne cessent de s’opposer sur le futur des moyens de locomotion de l’Armée française. Petit à petit, le moteur à explosion trace son chemin dans l’esprit des militaires hexagonaux et les appels d’offres se multiplient afi n d’équiper les troupes. Des marchés qu’André Citroën tient à remporter grâce à l’avance technologique de ses réalisations, notamment dans le domaine des semi-chenillés ou autochenilles.

+ Projector Infantery Anti-Tank

Le « jouet » antichar

Si la British Expeditionary Force connaît un dur revers sur le sol français face aux Panzer-Divisionen, Londres parvient à sauver 338 682 hommes lors de l’évacuation de la poche de Dunkerque. Un succès incontestable qui ne saurait cacher le dénuement de l’Armée de sa Gracieuse Majesté en 1940. Les troupes anglaises ont en effet abandonné la quasi-totalité de leurs armes antichars sur les plages françaises. Afin de faire face au futur débarquement de la Wehrmacht sur les côtes britanniques, Londres lance dans l’urgence une campagne de rééquipement de ses soldats. Or, la situation matérielle est catastrophique car l’industrie nationale est incapable de répondre à la demande. Le recours au système D demeure la seule option.

+ Panzer IV - De l’Ausf. F à l’Ausf. G

La métamorphose

Le Panzer IV demeure le char allemand le plus produit durant la Seconde Guerre mondiale. Malgré sa conception remontant aux années 1930, sa plate-forme se révèle suffisamment souple pour s’adapter à la course à l’armement que se livrent l’ensemble des belligérants. Pourtant, à l’origine, il n’est pas conçu pour affronter ses congénères. En effet, ce rôle est tenu par le Panzer III muni d’un 5cm. Le plus lourd des deux est avant tout destiné à fournir un appui feu rapproché, grâce au pouvoir explosif de ses obus de 7,5cm. Sur le terrain, les Panzer IV, à tube court de 24 calibres, sont pourtant les seuls engins capables réduire au silence les B1 bis et autres Matilda. Leur intervention permet d’ailleurs à la Wehrmacht de renverser des situations bien mal engagées. Doté d’un potentiel « suffisant » face aux matériels français, le blindé allemand marque le pas lors des premières rencontres avec le T-34. Désormais sous-armé, le Sd.Kfz. 161 n’a pas d’autre choix que d’entamer une métamorphose, destinée à le transformer en un véritable char de bataille.

+ Autoblindo AB40, 41 ET 43

Les automitrailleuses de combat du Regio Esercito

L’Italie a été l’un des premiers pays au monde à développer et produire des véhicules blindés. Pourtant, à la veille de la Second Guerre mondiale, elle ne dispose que d’engins obsolètes et peu fiables, et cela en dépit des expériences acquises en Afrique orientale, en Libye et en Espagne, théâtres qui avaient largement démontré l’utilité des véhicules blindés à roues. Anticipant la demande de son armée, l’industrie nationale produit de sa propre initiative, quelques nouveaux modèles qui sont alors présentés aux autorités militaires italiennes.

+ Type 2 KA-MI

Le vilain petit canard

Durant l’entre-deux-guerres, l’Armée impériale japonaise étudie le projet d’un semi-chenillé amphibie capable de s’affranchir des coupures humides. Après une série de tests, l’engin est abandonné car sa puissance motrice est jugée insuffisante pour évoluer en tout-terrain dans des conditions satisfaisantes. Toutefois, la Dai-Nippon Teikoku Kaigun, ou Marine impériale japonaise, reprend l’idée d’un véhicule blindé chenillé apte à appuyer ses troupes d’assaut lors de débarquements amphibies.

+ M60A2

Le char de « la guerre des Étoiles »

En mai 1945, lorsque l’Allemagne nazie est enfin vaincue, l’US Army s’engage progressivement dans un processus de désarmement massif. L’URSS ne se pose pas encore en ennemi potentiel et, surtout, l’apparition de la bombe atomique semble sonner le glas des matériels conventionnels. La guerre de Corée démontrera pourtant tout le contraire aux troupes américaines. Face aux T-34/85, les Armored Division alignent des M4 Sherman et des M26 Pershing. Bien que capables de concurrencer l’ultime version du T-34, les « tanks » lourds US, équipés d’un canon M41 de 90 mm, s’avèrent inférieurs à la dernière génération de chars soviétiques, dotés d’un tube de 100 mm.

+ Comparatif

T-28 mod.34 versus Panzer III Ausf. J

Le 21 juin 1941, au moment où la Wehrmacht passe à l’offensive lors de l’opération « Barbarossa », le Panzer III, aussi désigné Sd.Kfz. 141, muni d’un canon court de 5cm, est le char de bataille principal de la Wehrmacht. En effet, le Panzer IV avec son 7,5cm kurz est toujours considéré comme un Begleitwagen ou véhicule d’escorte. L’Armée rouge déploie quant à elle le moderne T-34, toutefois ses divisions cuirassées n’en alignent qu’un très faible nombre d’exemplaires. Les quelque 21 000 blindés soviétiques sont en majorité des tankettes, de petits T-26, des rapides mais faiblement protégés Bystrokhodny tank, des puissants mais fragiles KV et des véhicules d’appui d’infanterie, à l’exemple des T-28. Bien qu’obsolètes aux yeux de Moscou, ces derniers, surnommés par les Finlandais les « monstres à trois têtes de Staline », vont durement se heurter aux Panzer-Divisionen. Au plus fort du « Blitzkrieg », deux concepts se font face : char de combat contre char de rupture. Tandis que le premier est censé se mesurer à ses congénères, le deuxième a pour mission de rompre les défenses statiques adverses. Un véritable choc des générations !