Trucks & Tanks n°10
Panzerwaffe
Partie 1 : 1943-1945
EPUISE
Au sommaire du n°10 - Novembre/Décembre 2008
+ SU-85
En attendant mieux !
+ Sherman Firefly
La mouche du coche
+ Panzerwaffe
De la victoire technologique à la défaite industrielle
+ 2e Division Blindée
L'épopée des « Leclerc »
+ Nashorn
Le tireur d'élite de la Wehrmacht
+ Comment ça marche ?
Les blindages à aciers trempés
+ Comparatif : Tiger I vs. KV-85
Au sommaire du n°10 - Novembre/Décembre 2008
+ SU-85
En attendant mieux !
Fin 1942, la mise en service du Panzerkampfwagen VI Ausf. E bouleverse le rapport de forces sur le Front de l’Est. Son canon de 8,8cm associé à une cuirasse particulièrement épaisse remet totalement en cause la supériorité technologique que pouvaient avoir les blindés russes sur la Panzerwaffe. Le Tiger n’est certes pas invulnérable, mais aux distances usuelles de combat, l’épaisseur de son blindage frontal dépasse complètement les performances des pièces de 76,2mm qui équipent les chars soviétiques. Pour avoir la moindre chance de succès, les tankistes russes sont contraints d’engager le « lourd » avec une prise de risque maximale… C’est donc dans l’urgence la plus totale que les Soviétiques décident de redonner un peu de punch à leurs blindés. Pour parer au plus pressé, et prenant exemple sur le Sturmgeschütz III lang, le TsAKB décide de monter une pièce de 85mm dans une casemate fixe pour créer une Samakhodnaya Artileriskaya Ustanovoka ou canon automoteur d’artillerie moyen.
+ Sherman Firefly
La mouche du coche
Tiger. Ce nom résonne désagréablement aux oreilles des tankistes alliés ; sans doute aussi désagréablement que l’aboiement de son canon de 8,8cm ! Lorsque le Panzer VI débarque en Tunisie, en novembre 1942, il est la preuve flagrante que les Allemands viennent de remporter la bataille qui oppose « la cuirasse au glaive ». Les ingénieurs du Reich ont même remporté les deux manches ! Le blindage frontal du Tiger est quasiment impénétrable aux distances usuelles de combat et son 8,8cm est capable de détruire la majorité des blindés britanniques. Seul le Churchill Mk. III parvient à tirer son épingle du jeu dans le domaine de la protection, et encore... Pourtant, les arsenaux britanniques disposent d’une pièce antichar remarquable, le 17 Pounder. Reste maintenant à lui trouver un châssis digne de ce nom. Simple sur le papier, cette opération se heurte pourtant à des considérations techniques complexes. Le 17 Pounder est en effet une pièce volumineuse dotée d’un recul conséquent. À leur grand dam, les Britanniques réalisent qu’ils ne disposent pas de châssis de char réellement adaptés à la situation. Malheureusement pour l’orgueil anglais, la solution viendra… d’outre-Atlantique.
+ Panzerwaffe 1943-1945
De la victoire technologique à la défaite industrielle
Un célèbre adage dit qu’il est plus facile de tirer des leçons de ses défaites que de ses victoires. Une maxime qui peut être appliquée à l’arme blindée allemande des deux premières années de la Seconde Guerre mondiale. Les défaites polonaises et françaises masquent en effet les carences des chars allemands. Si les Panzer moyens se révèlent mieux équilibrés que leurs adversaires, notamment grâce à leur tourelle triplace et aux performances de leurs châssis, ils sont aussi notoirement sous-armés et dotés d’un blindage trop mince pour en faire de réels chars de bataille. Les victoires de la Wehrmacht éclipsent complètement ces tares jusqu’à l’opération « Barbarossa ». Les premières rencontres avec le char soviétique T-34 sont un véritable électrochoc. L’Armée rouge, si mal considérée par son adversaire, possède un blindé qui surclasse les Panzer dans tous les compartiments du combat. Plus rapide, mieux protégé, plus mobile et mieux armé, le T-34 devient la hantise des Panzerschützen. Commence alors une course à l’armement entre le III. Reich et l’Union Soviétique qui ne prendra fin qu’à la capitulation allemande en mai 1945. Les Alliés occidentaux sont aussi pris dans cette spirale infernale, mais pour la Panzerwaffe, le véritable ennemi se situe à l’Est.
+ 2e Division Blindée
L'épopée des « Leclerc »
À lui seul, le parcours de la 2e Division Blindée semble résumer, pour ne pas dire exalter, la participation active de l’Armée française renaissante à la défaite des armées allemandes en 1944-45. Pourquoi ? Nul doute qu’au-delà de ses qualités intrinsèques, de la « vista » de ses chefs, à commencer par celle de son « patron », le général Leclerc, et de la combativité de ses hommes, la division est porteuse de symboles forts et de valeurs d’une étonnante modernité qui « parlent » aujourd’hui encore aux Français s’intéressant de près à la Seconde Guerre mondiale.
+ Nashorn
Le tireur d'élite de la Wehrmacht
L’opération « Barbarossa » est une source de déconvenues pour la Wehrmacht. Derrière les incontestables victoires se cache une indéniable défaite technologique. En juin 1941, l’Armée allemande a tout simplement perdu la bataille qui oppose la cuirasse et le boulet. Les pièces qui équipent ses chars moyens et ses unités de Panzerjäger se révèlent inefficaces face au blindage des T-34 et autres KV-1. La présence en première ligne de canons de Flak 18 permet toutefois de sauver des situations bien mal engagées. Malgré ses performances balistiques, le tube antiaérien de 8,8cm est loin d’être l’arme adaptée aux combats antichars. Lourd et haut, long à mettre en batterie, le Flak 18 ne peut être considéré comme « La » solution idéale. Les Allemands vont alors en dériver un canon antichar plus bas et plus mobile. Si le résultat en terme de puissance de feu dépasse toutes les espérances, le nouveau Pak 43 demeure une arme massive et encombrante. Comme à leur habitude, les ingénieurs allemands vont chercher à le monter sur un châssis chenillé pour lui donner la mobilité voulue.
+ Comment ça marche ?
Les blindages à aciers trempés
La naissance du char est le résultat de la mise en application de deux idées complémentaires : le moteur et la cuirasse. Au départ, cette dernière est constituée d’acier dont la complexité des alliages ne va cesser d’évoluer pour donner un matériau qui, aujourd’hui, n’a plus rien à voir avec celui des débuts de l’arme blindée.
+ Comparatif :
Tiger I vs. KV-85
Même si les Alliés ont beaucoup de mal à le reconnaître officiellement, la mise en service du Tiger est un véritable traumatisme pour leurs tankistes. Si les débuts du Panzerkampfwagen VI Ausf. E dans le secteur de Leningrad n’ont pas vraiment été couronnés de succès, il n’en reste pas moins vrai que ce nouveau venu sur les champs de bataille est capable de venir à bout de tous ses adversaires et reste « imperméable » à toutes les armes antichars aux distances usuelles de combat. La réaction alliée ne se fait pas attendre. Les Anglais élaborent ainsi toute une gamme d’engins équipés du canon antichar de 17-Pdr, seul prétendant dans leur arsenal au titre de « tueur de fauve ». Pour leur part, les Américains font confiance à leurs Tank Destroyers armés de tubes de 76,2mm et 90mm. Pour les Soviétiques, l’urgence est aussi de mise. L’arrivée du Tiger, puis plus tard du Panther coïncide avec le déclin de leurs principaux chars de bataille. Malgré une mobilité largement supérieure, le T-34 ne peut que s’avouer vaincu face au Panzer. Son blindage est en effet incapable de résister aux perforants de 8,8cm et son tube de 76,2mm n’est pas à la hauteur de la cuirasse frontale épaisse de 100mm du Tiger. Armé d’une pièce de même calibre que son frère d’arme, le KV-1 n’est pas non plus un adversaire dangereux malgré sa protection plus conséquente. L’Armée rouge a besoin de sang neuf mais la mise au point de nouveaux blindés est loin d’être une entreprise simple.