Trucks & Tanks n°5
Jagdtiger
Le prédateur des steppes
EPUISE
Au sommaire du n°5 - Janvier/Février 2008
+ Le M26 PERSHING
ou l’introuvable successeur du Sherman (suite & fin)
+ Jagdtiger
Le prédateur des steppes
+ T17E1 Staghound Armored Car
Le char sur roues
+ SU-100
Le veritable « zveroboy »
+ Comparatif
Panzer III ausf. G versus T-26 Ob 1939
Au sommaire du n°5 - Janvier/Février 2008
+ Le M26 PERSHING
ou l’introuvable successeur du Sherman (suite & fin)
A près avoir étudié la genèse du Pershing, Claude Gillono aborde désormais son usage opérationnel, à commencer par son engagement en Europe occidentale lors des dernières semaines de la Seconde Guerre mondiale. Si 20 des 40 premiers exemplaires livrés sont logiquement confiés à l’Arme blindée pour des tests, vingt autres chars sont alloués à des essais opérationnels en Europe dans le cadre d’une mission baptisée « Zèbre ». Celle-ci est décidée après la bataille des Ardennes, certes victorieuse mais ayant coûté cher à l’US Army aussi bien sur le plan humain que matériel, notamment en chars. Des fuites ont eu lieu dans la presse et l’Armée américaine se doit de « faire quelque chose » puisque l’on parle même d’une commission d’enquête parlementaire (elle ne sera jamais créée). On veut donc tester en « vraie grandeur » de nouveaux matériels antichars, dont un canon de 90mm tracté, ainsi que ce qui ne s’appelle pas encore le Pershing. Arrivant en Europe, par Anvers, début février 1945, les vingt T26E3 sont répartis à égalité entre les 3rd et la 9th Armored Divisions. Ils sont déployés en premier au sein de la 3rd, le 25 février 1945, puis à la 9th dès le 28. Les machines sont numérotées de 22 à 41 et les immatriculations sont allouées de façon consécutive de 30119832 à 30119851.
+ Jagdtiger :
le prédateur des steppes
Fruit de l’expérience de la Panzerwaffe sur l’Ostfront, le Panzerjäger Tiger Ausf. B (Sd.Kfz. 186), plus connu sous la désignation de Jagdtiger, est sans conteste le plus puissant et le mieux protégé des blindés assemblés en série dans les arsenaux du III. Reich. L’histoire militaire n’a pourtant retenu de ce chasseur de chars lourd que quelques stéréotypes essentiellement basés sur la puissance de son canon de 12,8cm et sa fragilité mécanique. Aux vues de ses prestations, il est en effet légitime de se poser la question de son utilité. Le Sd.Kfz. 186 est-il effectivement en adéquation avec les besoins de la Wehrmacht ou son concept n’est-il qu’un immense gaspillage de matières premières et de travail ? Retour dépassionné sur la genèse du plus puissant des fauves allemands.
+ T17E1 Staghound Armored Car :
le char sur roues
Dès juillet 1941, engagée depuis plusieurs mois dans de violents combats contre les Allemands et les Italiens dans le désert nordafricain, la Grande-Bretagne demande au « grand frère » américain son aide pour construire une automitrailleuse spécialement adaptée aux conditions désertiques. Les États-Unis, déjà largement impliqués dans la fourniture de matériel militaire aux Britanniques, acceptent de développer un engin qui sera prioritairement, voire exclusivement, utilisé par la Grande-Bretagne (car les États-Unis ne sont pas encore en guerre…)
+ SU-100 :
Le veritable « zveroboy »
Le virage technologique amorcé en 1943 par la Panzerwaffe remet totalement en cause la supériorité des blindés soviétiques sur leurs adversaires du Reich. Cette même année, l’apparition au sein de l’arsenal stalinien de la pièce de 85mm ne change en rien la réalité du terrain, Tiger et Panther continuant de régner en maîtres sur les steppes. Pour les Soviétiques, il est grand temps de mettre en service un engin capable de prendre à partie les machines allemandes présentes et à venir. Pour ce faire, les arsenaux soviétiques disposent en nombre du puissant canon de 122mm A19. Toutefois, sa faible cadence de tir et ses performances balistiques relativement médiocres l’empêchent de faire jeu égal avec les derniers modèles de canons allemands de 8,8cm et 7,5cm. Les autorités russes responsables du développement des blindés et de l’artillerie décident alors de mettre à l’étude un engin équipé d’un tube de 100mm tirant un obus à haute vitesse initiale dérivé de la pièce de marine B-34. Ce n’est pas la première fois que les Soviétiques veulent armer l’un de leurs blindés avec ce tube, mais sa disponibilité réduite et son encombrement ont jusqu’à présent fait capoter toutes ces tentatives. La fin de l’année 1943 voit enfin n le S-34 disponible en nombre suffisant pour enfin espérer lancer une production en grande série.
+ Comparatif :
Panzer III ausf. G versus T-26 Ob 1939
Il peut paraître surprenant d’opposer sur le papier un char léger comme le T-26 à un char moyen tel que le Panzer III. Mais, d’une part les deux engins sont d’une taille et d’un armement relativement comparables et d’autre part, sur le champ de bataille, les équipages engageaient tous les blindés qui passaient à leur portée, ce sans distinction de catégorie. De plus, durant l’été 1941, les chars allemands ont sans nul doute rencontré plus de T-26 que de T-34 !