

Les corsaires français
de la flibuste à la guerre de course
Au sommaire du n°69 - Septembre/Octobre 2023
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Quand les loups gris n’ont plus de crocs
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Au sommaire du n°69 - Septembre/Octobre 2023
Entre 1939 et 1942, les submersibles allemands doivent faire face à une étrange épidémie de torpilles dysfonctionnant de façon très aléatoire : certaines explosent prématurément tandis que d’autres touchent leur cible mais n’explosent pas… Le taux d’échecs est si élevé que certains commandants de U-Boot préfèrent rentrer à la base plutôt que de combattre avec des armes si inutiles. La Kriegsmarine se lance alors dans une longue enquête technique qui révèlera bien des surprises.
Cassard, Duguay-Trouin, Duquesne, Jean Bart, Surcouf, des noms prestigieux que, désormais, la Marine Nationale honore en les attribuant à ses bâtiments de guerre, et qui, tous, évoquent des pages glorieuses de notre l’histoire navale. Mais de quelle histoire s’agit-il ? De celle de la guerre de course que mènent des capitaines et équipages recrutés par des armateurs privés, nantis par l’État d’une commission les autorisant à pratiquer sur mer la guerre de partisan. Derrière les incontournables clichés romanesques où se mélangent le fracas des combats et les actes héroïques, la course est avant tout une vaste opération commerciale régulière, certes plus dangereuse que beaucoup d’autres. Au cours des incessants conflits qui pendant quatre siècles émaillent l’Histoire de France, les corsaires français vont opérer depuis les côtes de la Manche, dans la mer des Antilles, sur les bancs de Terre-Neuve et jusqu’au golfe du Bengale.
Dès la fin du XIVe siècle, l’autorité royale s’est efforcée de mettre en place un cadre administratif et juridique, qui ne cessera d’être régulièrement complété de Louis XIV jusqu’à Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul. Entretemps, la Révolution a imprimé à la course une orientation différente : d’opération d’intérêt privé, elle devient une nouvelle forme de guerre, la Guerre de course. Elle a pour objectif principal de ruiner et asphyxier économiquement l’adversaire, mais elle échouera dans son entreprise, faute entre autres d’une synergie entre les escadres de la marine d’État et la flotte corsaire.