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La classe Kiev
Quelle force navale pour l'URSS ?
Au sommaire du n°78 - Mars/Avril 2025
+ Hans Majestäts Skepp Gotland
Le croiseur porte-hydravions suédois
+ La classe Kiev
Quelle force aéronavale pour l’URSS ?
+ Kanalkampf !
La Luftwaffe à l’assaut des convois dans la Manche
+ ¡ No pasaran !
Les derniers combats navals de la guerre d’Espagne
+ Les croiseurs cuirassés de la Royale
Entre tâtonnements et innovations (1re partie)
+ Frégates !
La classe Bergamini
+ Actualités
Au sommaire du n°78 - Mars/Avril 2025
Durant l’entre-deux-guerres, la marine de guerre suédoise réfléchit au rôle de plus en plus important des avions, que ce soit pour l’attaque d’objectifs ou la reconnaissance. Toutefois, les budgets militaires limités du pays empêchent de développer plus en avant le concept de porte-avions, d’autant que les performances des appareils de l’époque restent modestes. Stockholm s’oriente alors vers un navire moins coûteux : le croiseur porte-hydravions. De là est mis en service le Hans Majestäts Skepp Gotland, un navire réussi même si sa vitesse est limitée et sa protection médiocre, qui peut se targuer au cours de sa carrière d’avoir permis à la Royal Navy de couler le cuirassé Bismarck !
Durant la Première Guerre mondiale, comme toutes les marines majeures, la flotte tsariste s’intéresse à l’aéronavale et commence à transformer des navires en porte-hydravions. Lorsque la guerre civile déchire la Russie après la révolution de 1917, sa flotte, qui a rejoint les « Blancs », est quasiment anéantie, manquant ainsi le début de l’aéronavale. Au pouvoir à partir de 1922, Joseph Staline ne possède aucune véritable culture maritime, ce qui explique que la marine est sacrifiée budgétairement. Durant et après la Seconde Guerre mondiale, l’URSS privilégie, pour sa flotte, une forte composante sous-marine. Quelques projets de porte-avions lourds et légers sont développés mais sans aucune mise en chantier, l’Union soviétique construisant essentiellement, malgré les affirmations de la propagande occidentale, une flotte à vocation défensive. Pour les dirigeants soviétiques, plus jamais une attaque-surprise comme l’opération allemande « Barbarossa » de juin 1941 ne doit être possible. Cela implique de sanctuariser totalement sa dissuasion.
Du 10 juillet au 12 août, l’aviation allemande concentre ses attaques sur le trafic marchand traversant la Manche ainsi que sur des missions de mouillage de mines. Ces attaques sont majoritairement menées par des bombardiers conventionnels et non pas des avions torpilleurs. Cette « bataille de la Manche », ou Kanalkampf en Allemand, met à mal les convois britanniques ainsi que leur couverture aérienne fournie par une RAF fortement sollicitée.
De la guerre d’Espagne, on ne connaît généralement que quelques grandes opérations et autres évènements célèbres : les offensives autour de Madrid, la bataille de l’Èbre, Guernica, la Légion Condor, etc. Les combats navals n’en font pas partie et rares sont ceux qui en connaissent les enchaînements alors même qu’ils jalonnent le conflit de juillet 1936 à mars 1939. Certains ont une importance stratégique, d’autres sont anecdotiques, tous méritent d’être tirés de l’oubli.
En 1991, la France et l’Italie lancent, d’abord conjointement avec le Royaume-Uni puis ensuite sans lui à partir de 1999, un programme de remplacement appelé Horizon CNGF (Common New Generation Frigate) qui donnera une nouvelle génération de bâtiments antiaériens : les FDA de la classe Forbin en France et de la classe Andrea Doria en Italie. Cette série commune aussi appelée Horizon / Orizzonte n’est produite qu’à quatre exemplaires (deux pour chaque pays) du fait de l’explosion des coûts. Toutefois, le programme permet de concevoir le PAAMS (Principal Anti Air Missile System), un système d’armes antiaérien employant le nouveau missile Aster, grâce à un travail conjoint au sein de l’OCCAr (Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement), un organisme intergouvernemental européen visant à faciliter la gestion en collaboration de grands programmes.