Attaque de Tiger à Polgardi !

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Polgárdi, Hongrie, décembre 1944. L’état-major allemand observe sur une carte ce petit village qui vient de tomber aux mains des forces soviétiques. Pour éviter qu’il ne devienne une tête de pont d’où jailliraient des pointes ennemies, la décision est prise de contre-attaquer rapidement avec la seule unité encore opérationnelle dans ce secteur : la schwere Panzer-Abteilung 503. Et ses Tiger II ne devraient ne faire qu’une bouchée des défenseurs russes !


Dans un rugissement de 12 cylindres Maybach poussés dans leurs derniers retranchements, trois mastodontes allemands avancent rapidement vers la localité de Polgárdi. Les chefs de chars observent le terrain avec une certaine appréhension tandis que les énormes chenilles labourent profondément le sol boueux. Les Allemands n’ont pas pu effectuer la moindre mission de reconnaissance et ils n’ont qu’une vague idée du dispositif mis en place par les Soviétiques. Pire, faute d’infanterie immédiatement disponibles, ils attaquent seuls et ne peuvent donc pas compter sur leurs camarades à pied pour repérer les menaces. Mais, bon après tout, ils sont aux commandes de la plus puissante machine de guerre du III. Reich ! Évoluant en pointe, le Tiger II codé 124 s’approche des premières maisons alors que les deux autres fauves se tiennent légèrement en arrière, prêts à assurer une couverture en cas de danger.


Soudain, des flashs apparaissent à la lisière du village ! Des canons antichars sont en train d’ouvrir le feu ! La plupart des projectiles ratent leurs cibles en dépit de la distance réduite et le reste ricoche lamentablement sur l’épais blindage des fauves. Ces derniers se préparent à répliquer quand, placé sur le flanc des assaillants, le tireur d’un canon ZIS-3 de 76 mm, soigneusement camouflé, encadre le « 124 » et fait feu. Filant à 700 m/s, l’obus perforant frappe le côté du Tiger II, se fraye un chemin à travers l’acier et finit par exploser à l’intérieur de la caisse, tuant le pilote, l'opérateur radio et le chargeur.


Vomissant un torrent de fumée, le Tiger II s’immobilise pendant que le chef d’engin et le tireur l’évacuent précipitamment. Sous les tirs d’armes automatiques ennemies, ils courent s’abriter derrière les deux autres mastodontes qui préfèrent retraiter prudemment. Pour faire bonne mesure, quelques obusiers M-30 de 122 mm entrent en action, mais leurs tirs sont trop imprécis pour inquiéter les Allemands. Le 131e régiment d'artillerie de la 62e division de fusiliers de la Garde vient d’ajouter un incroyable trophée à son tableau de chasse !



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