En 1945, le Panther est un char puissant, et personne ne peut le contester. Son blindage incliné, son moteur de 700 chevaux et son canon de 7,5cm à haute vitesse initiale sont autant d'arguments en ce sens ! Quelques dizaines d'exemplaires tomberont dans l'escarcelle des Français à la défaite allemande, puis entameront leur nouvelle carrière au sein des 501e et 503e régiments de chars de combat.
Il est un temps envisagé d'expédier ces blindés en Indochine pour faire pendant aux rumeurs de chars soviétiques livrés au Viet-Minh. En effet, Moscou serait sur le point de fournir aux insurgés des T-34/85, des JS-2... Mais aussi des JS-3 !
Cependant, la faible endurance mécanique du Panther est jugée rédhibitoire par les Français, qui estiment qu'il ne peut pas parcourir plus de 25 km sans risquer une panne. Le réseau ferroviaire indochinois étant peu développé, chaque char aurait alors dû effectuer nombre de trajets de liaison par ses propres moyens... avec, au final, le risque de nombreuses casses qui auraient mis à mal une chaîne logistique forcément complexe pour un engin datant des années 1940.
Finalement, l'Armée française lui préfère le TD américain M36 Jackson et son canon de 90 mm. Ces engins combattront jusqu'à la fin du conflit indochinois en 1954... tandis que les premiers T-34/85, eux, n'arriveront sur zone qu'en 1959.
Retrouvez l'article traitant de l'évaluation du Panther par les Français dans le TnT n°101, déjà en kiosque et disponible sur ce lien !